Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu pour la première fois qu’il est impossible pour l’Ukraine de remporter une victoire militaire contre la Russie. Dans une interview accordée à un média français, il a déclaré que la puissance militaire russe dépasse largement celle de l’Ukraine. Cependant, il a souligné que cela ne signifie pas que son pays renonce à ses territoires occupés.
Des aveux et des tentatives diplomatiques
« Nous n’avons pas la capacité militaire de vaincre la Russie en ce moment, » a déclaré Zelensky au journal Le Parisien. Il a expliqué qu’à ce stade, l’Ukraine ne peut pas récupérer militairement les territoires occupés par la Russie depuis 2014, y compris la Crimée. Il a ajouté :
« Cela ne signifie pas que nous avons abandonné ces territoires. Nous travaillerons à les récupérer par des moyens diplomatiques à l’avenir. »
Pressions américaines pour mettre fin à la guerre
L’ancien président américain et président élu, Donald Trump, a intensifié sa rhétorique en faveur de la fin rapide de la guerre en Ukraine. Lors d’une conférence de presse cette semaine, Trump a déclaré qu’il envisageait de parler à Vladimir Poutine et à Zelensky pour « mettre fin à l’effusion de sang. » Il a affirmé que Zelensky devra accepter un accord, bien que l’approche exacte de Trump pour résoudre le conflit reste floue.
Keith Kellogg, envoyé spécial nommé par Trump pour la guerre en Ukraine, devrait se rendre à Kiev et dans d’autres capitales européennes dans les semaines à venir pour explorer des solutions.
Réactions en Europe et débats sur l’avenir
Lors d’une réunion à Bruxelles, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a accueilli plusieurs dirigeants européens, dont Olaf Scholz, Giorgia Meloni et Ursula von der Leyen, ainsi que Zelensky. L’objectif était de réfléchir à des options pour l’après-guerre, telles que le déploiement de forces européennes de maintien de la paix ou la création d’une alliance de défense entre l’Ukraine et l’Europe, excluant les États-Unis.
La ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne, Kaja Kallas, a averti que pousser Zelensky à entamer des pourparlers sans la volonté de la Russie de négocier serait inutile. Elle a déclaré :
« Il est absurde de parler de maintien de la paix sans paix. La Russie ne veut pas de paix, et c’est pourquoi il n’y a pas de négociations. »
Escalade des tensions militaires
Pendant la nuit, la Russie a intercepté 84 drones ukrainiens dans l’une des plus grandes attaques récentes de Kiev, ciblant notamment une raffinerie dans la région de Rostov. De leur côté, les Ukrainiens ont annoncé avoir abattu 45 des 85 drones iraniens lancés par la Russie.
En parallèle, des rapports révèlent que la Corée du Nord a subi des pertes importantes en soutien à la Russie. Selon la Corée du Sud, au moins 100 soldats nord-coréens ont été tués dans des combats dans la région de Koursk, et les États-Unis estiment que ce chiffre s’élève déjà à plusieurs centaines.
La reconnaissance par Zelensky de la réalité militaire sur le terrain marque un tournant significatif dans le conflit, mettant en lumière les limites de l’option militaire et l’urgence d’une solution diplomatique durable.