Des discussions intenses ont eu lieu cette semaine lors d’une journée d’enquêtes dirigée par le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi. Selon des sources militaires, les divergences entre différents rapports ont poussé Halevi à demander des compléments pour harmoniser les versions avant leur présentation publique.
Points saillants des enquêtes
Les efforts de défense du 7 octobre :
- Les enquêtes se sont concentrées sur la période entre 6h29, heure du début de l’attaque du Hamas, et la fin des affrontements dans le Néguev occidental.
- Le général de brigade Avi Rosenfeld, ancien commandant de la division de Gaza, a présenté un rapport de quatre heures, suivi des interventions des colonels Haim Cohen et Tal Ashur. Ce dernier avait pris le commandement de la brigade sud après la mort du colonel Assaf Hamami.
Problèmes soulevés :
- Divergences entre les rapports : Les versions des divisions du Sud et de Gaza ne concordent pas toujours, notamment sur la gestion des renforts.
- Manque de coordination : Certains commandants n’étaient pas informés des transferts de troupes ou avaient des informations contradictoires.
Décisions stratégiques clés
Une des premières décisions critiques fut le déploiement des forces de la division régionale 80 pour soutenir la brigade sud, gravement affaiblie après la mort de son commandant et d’autres officiers.
- Cette intervention a permis d’éviter une catastrophe majeure, bien que des failles importantes aient également été relevées.
Le Festival Nova :
- L’enquête examine encore si l’événement avait reçu l’autorisation de se prolonger jusqu’au vendredi soir et qui en était responsable. Des vidéos montrées aux enquêteurs, mais non diffusées au public, révèlent des moments de succès, mais aussi des échecs critiques.
Rôle controversé de l’AMAN
Le rôle du général Shlomi Binder, alors chef des opérations au sein de l’état-major, est remis en question :
- Problèmes de prise de décision : Des doutes subsistent quant à la qualité et à l’exhaustivité des évaluations nocturnes effectuées avant l’attaque.
- Répercussions politiques : Les failles signalées avaient été partagées avec l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant la nomination de Binder comme chef du renseignement militaire (AMAN).
La complexité des enquêtes
- Présence d’éléments disparates : Alors que certaines décisions ont permis d’atténuer l’impact de l’attaque, d’autres révèlent un manque de préparation et de coordination.
- Les suites : Les rapports finaux des forces aériennes, navales, des opérations spéciales et du renseignement seront présentés la semaine prochaine au ministre de la Défense, Israël Katz.
Ces enquêtes mettent en lumière des succès tactiques isolés, mais également des échecs systémiques qui soulignent l’importance d’une meilleure coordination au sein des forces armées israéliennes. Le défi consiste maintenant à tirer des leçons pour éviter de telles lacunes à l’avenir.