La mort de Rami Al-Gamal, un jeune Italien d’origine égyptienne, lors d’une poursuite policière à Milan, a déclenché une vague d’émeutes violentes dans plusieurs villes italiennes, notamment Rome et Bologne. Ces troubles, auxquels ont participé des militants de gauche et des enfants de migrants, ont pris une tournure antisémite à Bologne, où la synagogue a été attaquée.

Les faits : une poursuite tragique

L’incident remonte au 24 novembre, dans le quartier de Crosto à Milan. Rami Al-Gamal, 19 ans, et son ami tunisien Fares Bouzidi, 22 ans, circulaient en scooter sans permis valide. Lorsqu’une patrouille de police leur a ordonné de s’arrêter, ils ont fui, déclenchant une poursuite de 8 kilomètres.

Les images de caméras de surveillance récemment dévoilées montrent que la voiture de police a tenté à plusieurs reprises de heurter le scooter, provoquant finalement sa chute mortelle. Après l’accident, les policiers auraient intimidé un témoin, Omar, qui filmait la scène, pour qu’il supprime les vidéos.

Les enregistrements audio du véhicule de police révèlent que les agents ont utilisé un langage insultant à l’encontre des deux jeunes et se sont réjouis après avoir réussi à provoquer leur chute.

איטליה מהומות ראמי אלגמל תקיפת בית כנסת בולוניה

Émeutes et attaque antisémite à Bologne

Ces révélations ont ravivé les tensions et entraîné des manifestations violentes dans plusieurs villes italiennes ce week-end, en particulier à Rome et Bologne. À Bologne, des groupes d’émeutiers, incluant des militants pro-palestiniens, ont attaqué la synagogue de la ville, jetant des cocktails Molotov, des feux d’artifice et des engins explosifs improvisés.

Des graffitis proclamant « Justice pour Gaza » ont été découverts près du lieu de culte. La communauté juive de Bologne a dénoncé une attaque préméditée, précisant que les émeutiers avaient délibérément franchi des barricades pour atteindre la synagogue.

Réactions politiques et communautaires

Le président de la communauté juive de Bologne, Daniela De Paz, a exprimé son indignation :
« Cette attaque ciblée démontre clairement une haine intentionnelle envers notre communauté. Les émeutiers ont traversé des barrages pour atteindre la synagogue et y ont perpétré des actes de vandalisme. »

Le maire de Bologne, Matteo Lepore, a condamné l’attaque et exprimé sa solidarité avec la communauté juive. Cependant, cette solidarité a été critiquée, certains reprochant à la municipalité d’avoir récemment hissé un drapeau palestinien devant l’hôtel de ville, perçu comme un encouragement tacite aux militants pro-palestiniens.

Division politique en Italie

L’affaire a également provoqué une division politique :

  • À droite, des figures comme Matteo Salvini, leader de la Ligue, ont défendu les forces de l’ordre et critiqué les émeutiers.
  • À gauche, des critiques virulentes ont été adressées à la police pour sa gestion de la poursuite et son comportement envers les manifestants.

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a condamné fermement la violence à Rome et à Bologne, tout en exprimant son soutien aux forces de l’ordre.

Conclusion

La mort tragique de Rami Al-Gamal a déclenché une onde de choc en Italie, mêlant tensions sociales, politiques et ethniques. L’attaque de la synagogue de Bologne a aggravé une situation déjà explosive, rappelant la montée de l’antisémitisme en Europe. L’incident continue de susciter des débats sur les relations entre les forces de l’ordre, les migrants et les communautés locales.