La nouvelle saison de la série documentaire « Ennemis » sur Kan 11 a suscité de vives réactions, notamment de la part de Eyal Eshel, père de Roni Eshel, l’observatrice militaire tuée lors de l’attaque du 7 octobre. L’émission, qui dresse le portrait de Yahya Sinwar, a été critiquée pour son traitement de l’événement et les responsabilités qui y sont associées.

Un documentaire controversé

La série, créée par Elad Koperman (ancien producteur de Big Brother) et Shira Margalit, se veut une exploration des figures ennemies d’Israël. Or, Shira Margalit n’est autre que l’ex-femme et la mère des enfants d’Aharon Haliva, ancien chef du renseignement militaire, qui se trouvait en vacances à Eilat lors des attaques du 7 octobre et qui a ensuite démissionné en assumant sa part de responsabilité.

Eyal Eshel a exprimé sa colère contre le documentaire, affirmant que Haliva n’est jamais mentionné, malgré la critique adressée à d’autres responsables. Dans un message virulent, il a dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de blanchiment :

« Ils nous méprisent ouvertement. Hier, un documentaire d’une heure sur Yahya Sinwar a été diffusé sur Kan 11, expliquant comment nous avons été aveugles avant le 7 octobre. Tout le monde est pointé du doigt – à juste titre – mais un nom manque : Aharon Haliva. D’ailleurs, la réalisatrice du film est Shira Margalit, son ex-femme. La machine de blanchiment fonctionne à plein régime. C’est une honte absolue. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Réponse de Kan 11

Face à ces accusations, Kan 11 a défendu son documentaire en déclarant :

« La série ‘Ennemis’, qui a entamé sa quatrième saison, se concentre avant tout sur le profil des ennemis d’Israël – et doit être perçue comme telle. »

Ce débat met en lumière les tensions persistantes en Israël sur les responsabilités de l’échec du renseignement et sur la manière dont l’histoire est racontée dans les médias à propos du 7 octobre.