Un combat de 477 jours pour ramener leurs filles

Les quatre mères des observatrices – Shira Elbag, Ira Araiv, Ayelet Levy-Shahar et Orly Gilboa – ont lutté pendant 477 jours pour ramener leurs filles à la maison. Le sort qui a uni les observatrices a également lié leurs mères.
Dans une interview spéciale pour Kan 11, alors que leurs filles sont enfin rentrées et que l’air est de nouveau respirable, elles ont partagé les témoignages sur la captivité, la colère et les questions qui restent depuis le 7 octobre.

« Quand vous êtes unis, nous avons peur de vous »

Shira, la mère de Liri Elbag, a raconté que sa fille lui a confié que les terroristes lui avaient dit en captivité :

« Quand vous êtes unis, nous avons peur de vous. »

Elle a ajouté :
« Liri ne savait pas si le public allait se battre pour elles. En captivité, elle nous a entendus à la radio, son père et moi. On leur a dit qu’elles devraient se convertir à l’islam et épouser des Gazaouis. On leur montrait des vidéos pour se vanter des tortures infligées aux hommes. Lors de leur libération, les filles sont montées sur scène pour montrer au Hamas qu’il n’avait pas gagné. Elles ont vécu l’enfer et en sont revenues. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Shira a également exprimé :

« Liri est en colère contre l’armée. »

Elle a expliqué que les filles pensaient que la guerre éclaterait le vendredi avant le 7 octobre.

« Karina est convaincue que le 7 octobre se reproduira »

Ira, la mère de Karina Araiv, a partagé :

« Karina est convaincue que le 7 octobre se reproduira, car on sous-estime le Hamas. »

Elle a révélé :
« Karina n’a pas cru à sa libération jusqu’au dernier moment. Elle avait peur que Tsahal applique contre elle le ‘Protocole Hannibal’. Lors de son retour, elle a immédiatement voulu appeler les familles endeuillées. »
Elle a ajouté avec émotion :
« Le corps de Karina est couvert d’éclats d’obus, elle n’a pas bougé pendant six mois. »

« Daniella pensait qu’elle resterait là-bas pendant des années »

Orly, la mère de Daniella Gilboa, a déclaré, tout comme Shira Elbag :

« Daniella pensait qu’elle resterait là-bas pendant des années. »

Ces témoignages poignants rappellent l’épreuve traversée par ces jeunes femmes et leurs familles, tout en soulevant des questions sur la préparation et la réponse à l’attaque du 7 octobre.