Alors que Sasha Tropanov a été détenu seul, Shagaï Dekel-Hen et Yair Horn ont été retenus dans les tunnels du Hamas en compagnie de trois autres otages, qu’ils ont quittés peu avant leur libération. Pendant toute leur captivité, ils ont été maintenus à Khan Younès, à quelques centaines de mètres des habitations du kibboutz Nir Oz. Tropanov n’a appris l’assassinat de son père, Vitaly, survenu le 7 octobre, qu’au moment de sa libération.

Des tortures pour obtenir des informations

Selon les informations révélées par Channel 12 News, les otages libérés ont été interrogés sous la torture par des membres du Hamas, dans le but de recueillir des renseignements militaires. Certains d’entre eux ont été forcés de nier leur statut civil face à des accusations les présentant comme des soldats israéliens.

D’après Channel 13 News, Dekel-Hen et Horn ont été retenus dans les tunnels du Hamas avec trois autres otages qui ont été laissés sur place à l’approche de la libération. Depuis le 7 octobre, ils ont subi des blessures qui n’ont été que partiellement traitées, et leur état s’est aggravé en raison des actes de violence et des tortures perpétrés par leurs geôliers. Horn aurait partagé les premières semaines de sa captivité avec son frère Eytan, qui n’a pas encore été libéré.

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Conditions de détention et manipulation psychologique

Durant leur détention, les otages ont reçu une alimentation insuffisante et de l’eau salée impropre à la consommation. Ils étaient presque totalement coupés du monde extérieur. Tropanov, captif du Jihad islamique, n’a eu accès à aucune information jusqu’à sa libération, moment où il a découvert le sort tragique de son père et de ses proches. Dekel-Hen, lui aussi, ignorait tout du destin de sa femme, de ses enfants et de sa mère, restées au kibboutz Nir Oz.

Avant leur libération, les otages ont été contraints de rédiger des lettres de remerciement à leurs geôliers et de se prêter à des mises en scène filmées, servant la propagande du Hamas et du Jihad islamique. Ils ont reçu des « certificats de libération » et des médailles honorifiques, dans une tentative de manipulation visant à minimiser les atrocités commises.

Un kibboutz dévasté

Le 7 octobre, 50 résidents du kibboutz Nir Oz ont été assassinés et 76 enlevés. Parmi eux, 20 sont toujours captifs à Gaza, dont 9 officiellement déclarés morts. 40 femmes et enfants ont été libérés lors du premier accord de libération en novembre 2023, et 9 autres otages ont été relâchés dans le cadre d’une seconde vague d’échanges. Au total, 7 corps de captifs du kibboutz ont été rapatriés en Israël lors d’opérations militaires.