Alors que le monde s’interroge sur la vision controversée de Donald Trump concernant Gaza, Israël se trouve à un tournant stratégique. Le plan de l’ancien président américain, qui envisage une émigration volontaire de deux millions de Gazaouis pour transformer « Hamastan » en « Abrahamstan », soulève des questions cruciales sur sa faisabilité et ses implications éthiques.

Cependant, au-delà des débats politiques et des critiques internationales, une opportunité régionale majeure se dessine pour Israël. La question clé n’est pas seulement de savoir comment gérer Gaza, mais plutôt comment transformer la crise actuelle en un levier stratégique pour une paix durable au Moyen-Orient.

Une réalité à reconnaître : l’émigration massive est une illusion

Il est essentiel de reconnaître une réalité incontournable : la majorité des deux millions de Gazaouis ne quitteront pas volontairement leur terre natale. Israël ne peut pas, et ne doit pas, les contraindre à partir. Dès lors, toute stratégie fondée sur cette hypothèse est vouée à l’échec.

Repenser la stratégie : de « Hamastan » à « Abrahamstan »

Face à cette réalité, Israël doit envisager une alternative politique et sécuritaire plus pragmatique. La « Coalition pour la sécurité régionale » propose le plan « Bouclier d’Abraham », basé sur les principes suivants :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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  • Cessez-le-feu complet et retrait des forces israéliennes de Gaza en échange du retour de tous les otages.
  • Accords bilatéraux avec les États-Unis garantissant la liberté d’action sécuritaire pour prévenir la résurgence du Hamas.
  • Gouvernement de transition technocratique soutenu par une force de police arabe pour maintenir l’ordre à Gaza.
  • Plan de reconstruction financé par l’Occident et les États arabes modérés (principalement l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), avec un contrôle monétaire strict pour éliminer l’argent liquide à Gaza.
  • Déradicalisation profonde de la société gazaouie menée par des États arabes modérés, à l’image des réformes en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

Vers une coalition régionale : La « Coalition d’Abraham »

Pour réussir cette transformation, Israël doit renforcer ses alliances régionales et internationales :

  • Normalisation avec l’Arabie saoudite, ouvrant la voie à une intégration plus large dans le monde arabe modéré.
  • Création de la « Coalition d’Abraham », une alliance régionale de sécurité et de coopération politique comprenant Israël, l’Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Maroc, le Soudan et d’autres États modérés.
  • Objectifs stratégiques : stabilisation de l’Égypte et de la Jordanie, isolement de l’Iran, prévention de son développement nucléaire et affaiblissement des organisations terroristes régionales.

Séparation responsable d’avec les Palestiniens

Israël doit également adopter une approche progressive et conditionnelle de séparation d’avec les Palestiniens, sans promettre immédiatement un État indépendant, mais en créant les conditions pour une coexistence pacifique sur le long terme.

Cela implique :

  • Désarmement complet et réforme en profondeur de l’Autorité palestinienne pour éliminer les paiements aux terroristes et instaurer des programmes éducatifs de coexistence.
  • Intégration progressive des Palestiniens dans la « Coalition d’Abraham » pour réduire l’influence iranienne.

Saisir l’opportunité régionale : le moment est maintenant

L’opportunité régionale pour Israël est réelle mais éphémère. La normalisation avec l’Arabie saoudite et la formation de la « Coalition d’Abraham » peuvent remodeler le paysage géopolitique du Moyen-Orient.

Cependant, sans un plan stratégique clair pour Gaza et sans perspective politique pour les Palestiniens, cette opportunité pourrait se dissiper. Israël doit agir maintenant pour transformer la crise en levier de changement positif.

Conclusion

La question de Gaza ne se résoudra pas par des solutions simplistes ou des stratégies irréalistes. En saisissant l’opportunité régionale actuelle et en adoptant une approche pragmatique et collaborative, Israël peut non seulement renforcer sa sécurité mais aussi ouvrir la voie à une paix durable au Moyen-Orient.