Accusations de soldats : le Hamas poserait des explosifs à Gaza sous surveillance israélienne

La tension monte autour de la bande de Gaza alors que des soldats israéliens affirment que des membres du Hamas poseraient des explosifs dans le périmètre de sécurité, sous la surveillance des forces israéliennes. Ces révélations suscitent une vive controverse politique en Israël et posent des questions sur l’efficacité des protocoles de sécurité en place.

Des travaux d’infrastructure suspects à proximité de la frontière

Selon des témoignages de soldats stationnés le long du périmètre de sécurité à Gaza, des engins de chantier, notamment des bulldozers et des pelleteuses, ont été aperçus à seulement quelques centaines de mètres de la barrière de sécurité. Ces équipes de construction seraient composées de membres du Hamas opérant sous couvert de travaux d’infrastructure.

Le journaliste Almog Boker a rapporté les déclarations de soldats affirmant que Tsahal assure la sécurité de ces équipes sur le terrain. Selon ces soldats, les membres du Hamas profiteraient de cet accès pour poser des explosifs dans le périmètre de sécurité, mettant ainsi en danger les forces israéliennes et les communautés du sud d’Israël.

Réactions politiques en Israël

Ces révélations ont provoqué une onde de choc sur la scène politique israélienne :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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  • Le ministre de la Défense, Israël Katz, a affirmé : « Toute personne pénétrant dans la zone de sécurité à Gaza, à pied ou en véhicule, doit être considérée comme une menace immédiate. Tsahal a l’obligation de protéger la vie de ses soldats et des habitants du sud d’Israël. »
  • Avigdor Lieberman, chef du parti Israël Beiteinu, a critiqué l’approche actuelle : « Nos soldats voient des terroristes poser des explosifs à quelques mètres d’eux, sans autorisation d’intervenir. Ceux qui empêchent Tsahal d’agir en temps réel préparent la prochaine catastrophe. »
  • Itamar Ben Gvir, dirigeant du parti Otzma Yehudit, a dénoncé une « perte totale de dissuasion » et a appelé à une réponse militaire immédiate contre toute présence du Hamas à proximité de la frontière.

Tsahal défend sa politique de sécurité

Face aux critiques, Tsahal a réagi en affirmant que toutes les personnes entrant dans le périmètre de sécurité subissent des contrôles de sécurité stricts et que leurs actions sont approuvées et surveillées par l’armée. Selon des sources militaires, ces opérations seraient autorisées dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu en vigueur, dans le but de prévenir une escalade du conflit.

Crainte d’une reprise des hostilités

L’incident s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Des rapports récents indiquent que des dizaines de combattants du Hamas ont été aperçus près du périmètre de sécurité à bord de camionnettes. Bien qu’ils n’aient pas franchi la zone interdite, cette présence a conduit à une hausse du niveau d’alerte en Israël.

Les responsables militaires ont cependant choisi de ne pas attaquer, craignant de rompre le cessez-le-feu et de provoquer une escalade militaire.

Un fragile équilibre sous pression

Cet incident montre la complexité de la situation sécuritaire à Gaza, où le maintien du cessez-le-feu doit être équilibré avec des mesures de sécurité strictes. Le gouvernement israélien est sous pression pour réévaluer sa politique, alors que les accusations de complicité involontaire avec le Hamas suscitent l’indignation publique.

Conclusion

Ces accusations soulèvent des questions cruciales sur la gestion sécuritaire du périmètre à Gaza et l’efficacité des accords de cessez-le-feu en place. Alors que la pression politique monte en Israël, le gouvernement devra réévaluer sa stratégie face au Hamas pour protéger ses citoyens tout en évitant une escalade militaire.