Cinq cents jours après les attaques du 7 octobre, les familles des otages se rassemblent pour témoigner et exiger un meilleur suivi médical et psychologique pour leurs proches. Devant la commission de la santé de la Knesset, les experts médicaux ont décrit les lourdes séquelles physiques et mentales des otages libérés.

Shmi Calderon, oncle d’Ophir Calderon, a livré un témoignage bouleversant sur les conditions de détention de son neveu. À sa libération, il pesait 25 kg de moins et avait survécu avec une alimentation misérable : des légumes avariés, une demi-pita avec du fromage, et des mois sans voir la lumière du jour. « Ils ne lui permettaient une douche qu’une fois tous les deux ou trois mois », a-t-il révélé.

Les médecins de l’hôpital Ichilov confirment un état de malnutrition sévère chez de nombreux survivants, avec une perte de masse musculaire et une détérioration de leurs fonctions physiques. « Ils arrivent avec une perte de poids d’au moins 20 % et une sous-nutrition critique », a expliqué le Dr Michal Mizrahi, responsable de la réhabilitation des otages.

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Au-delà des souffrances physiques, l’impact psychologique est tout aussi alarmant. « Les otages souffrent d’un stress post-traumatique extrême, et leurs familles, laissées dans l’angoisse pendant plus d’un an, sont également brisées », a souligné le Dr Inbal Raouveni. Certains proches des otages ont même mis fin à leurs jours, incapables de supporter le poids de cette attente insoutenable.

Ofer Kalderon on the helicopter on his way to Sheba Hospital

Face à cette situation, les familles exigent une reconnaissance officielle en tant que victimes du terrorisme, dénonçant le manque de soutien de l’État. « Nous ne devrions pas avoir à prouver notre souffrance à travers mille expertises psychiatriques », s’indigne Einav Moses, dont le beau-père a récemment été libéré.

Pour marquer ce 500ᵉ jour depuis le 7 octobre, les familles ont organisé une grève symbolique de 500 minutes et une marche vers la Knesset. Elles espèrent ainsi mobiliser l’opinion publique et le gouvernement pour obtenir des mesures concrètes en faveur des survivants et de leurs proches.