Le monde a entendu pour la premiĂšre fois hier soir le nom de la ville syrienne de Jaramana, suite Ă une dĂ©claration retentissante du Premier ministre israĂ©lien et du ministre de la DĂ©fense. Que se passe-t-il lĂ -bas et de quelle « menace » lâarmĂ©e israĂ©lienne devrait-elle protĂ©ger les habitants druzes de Jaramana ?
La source dâinformation la plus fiable et la plus impartiale sur les Ă©vĂ©nements en Syrie reste lâObservatoire syrien des droits de lâhomme (OSDH), basĂ© Ă Londres. Lâorganisation a rapporté quâaprĂšs une sĂ©rie dâaffrontements impliquant des tirs et des victimes entre des groupes armĂ©s locaux, les forces de police gouvernementales ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es Ă Jaramana pour rĂ©tablir lâordre et arrĂȘter les personnes impliquĂ©es dans les affrontements armĂ©s.
Jaramana nâest pas un « village druze » mais une grande ville avec une population mixte druze-chrĂ©tienne. Pendant la guerre civile, il est restĂ© fidĂšle Ă Assad et les unitĂ©s dâautodĂ©fense locales ont coopĂ©rĂ© avec les troupes gouvernementales. Depuis le renversement dâAssad, le gouvernement dâAhmed Al-Shara a dĂ©clarĂ© illĂ©gaux tous les groupes armĂ©s non gouvernementaux et tente de les dĂ©sarmer, mais les groupes armĂ©s locaux continuent de diriger Jaramana, selon le JHRC, et aprĂšs des escarmouches entre eux, le gouvernement a fait intervenir des « forces de sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rales » dans la ville.
« Dans ce contexte, deux membres des Forces de sĂ©curitĂ© gĂ©nĂ©rale ont engagĂ© un Ă©change de tirs avec des militants locaux de Jaramana sur la place Al-Seuf. « Lâun des militants locaux a Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ© et transportĂ© Ă lâhĂŽpital, et deux membres des forces de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s », a rapportĂ© le SHR.Â
Le blessĂ© a Ă©tĂ© accompagnĂ© Ă lâhĂŽpital par deux autres militants, et le mĂ©decin de garde, effrayĂ©, sâest tournĂ© vers les services de sĂ©curitĂ© du gouvernement pour se protĂ©ger de leur « pression ». A leur arrivĂ©e, une altercation sâen est suivie, lâun des militants a « insultĂ© Allah », aprĂšs quoi les deux escortes ont Ă©tĂ© « brutalement battues et arrĂȘtĂ©es » par des musulmans de Hayat Tahrir al-Sham
Le SHR ne prĂ©cise pas Ă quelle communautĂ© ethnique appartenaient les hommes armĂ©s qui ont Ă©tĂ© battus pour avoir « insultĂ© Allah ». Mais des membres de la communautĂ© auraient installĂ© un point de contrĂŽle Ă lâentrĂ©e de la ville, refusĂ© de laisser les forces de sĂ©curitĂ© gouvernementales entrer dans la ville et ouvert le feu sur elles, tuant une personne et en blessant deux autres. Pour entrer Ă Jaramana, les combattants du gouvernement ont dĂ» rendre leurs armes. Â
Le rapport fait Ă©tat dâun incident au cours duquel des Druzes ont Ă©tĂ© blessĂ©s : un militant non identifiĂ© a tirĂ© sur une voiture transportant des civils druzes sur la route menant Ă lâaĂ©roport de Damas, et deux passagers ĂągĂ©s ont Ă©tĂ© blessĂ©s et emmenĂ©s Ă lâhĂŽpital.
Les réseaux sociaux ont rapporté des affrontements à Jaramana entre des Druzes et des « militants de Tahrir al-Shams » :
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Dans la soirĂ©e, lâexpulsion des troupes gouvernementales a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e Ă Jaramana :
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Dans cette situation, le gouvernement israĂ©lien annnonce intervenir dans ce conflit intercommunautaire en menaçant de « protĂ©ger les Druzes du rĂ©gime terroriste ». Dans le mĂȘme temps, selon Reuters, IsraĂ«l demande Ă Washington pour les intĂ©rĂȘts de la Russie de Poutine, en convaincant la Maison Blanche de maintenir les bases militaires russes en Syrie.Â
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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