Des proches du rabbin Moshe Maya (du parti Shas) ont déclaré que le rabbin avait ordonné à Aryeh Deri de se retirer du gouvernement si même un seul étudiant de yeshiva était arrêté par la police militaire. Les partis religieux insistent : « Ce n’est pas une menace en l’air ».

Dans le contexte du blocage de la loi sur la conscription et de l’envoi par Tsahal de milliers de convocations à des jeunes ultra-orthodoxes, les chefs spirituels de Shas et de Judaïsme unifié de la Torah ont lancé une mise en garde sévère au gouvernement et à son Premier ministre – bien que de manière non officielle.

Aujourd’hui, des proches du rabbin Moshe Maya, l’un des dirigeants spirituels majeurs de Shas, ont informé les journalistes que le rabbin avait rencontré Aryeh Deri (président de Shas) et lui avait ordonné de quitter immédiatement la coalition si la police militaire venait à arrêter ne serait-ce qu’un seul étudiant de yeshiva.

Bien que Shas confirme la rencontre entre Deri et le rabbin Maya, le contenu exact n’a pas été officiellement confirmé. Toutefois, dans une interview accordée récemment à l’hebdomadaire du parti « Haderekh », Deri avait clairement déclaré :

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Si un seul étudiant de yeshiva est arrêté pour ne pas avoir répondu à sa convocation militaire, Shas quittera le gouvernement. »

« Ce n’est pas une menace politique, mais une position idéologique »

Des sources dans les partis religieux affirment :

« Ce n’est pas un slogan politique. Il s’agit d’une position de principe partagée par tous les rabbins, quels que soient leurs courants. »

Ils ajoutent :
« Si Tsahal commence à arrêter des étudiants de yeshiva – pas à l’aéroport, mais dans la rue ou à domicile – les partis religieux ne resteront pas dans un gouvernement qui emprisonne des jeunes hommes religieux. Ils partiront. »

Les analystes politiques estiment qu’un tel scénario pourrait réellement faire tomber le gouvernement, car ni le Premier ministre ni le ministre de la Défense n’auraient, semble-t-il, la capacité d’empêcher Tsahal d’agir selon la loi envers des jeunes considérés comme insoumis.

Contexte : Tsahal envoie des convocations massives

Selon les chiffres, Tsahal prévoit d’envoyer 14 000 convocations à des jeunes ultra-orthodoxes durant les mois de mars, avril et mai.
Depuis juillet dernier, seulement 177 jeunes ultra-orthodoxes ont été enrôlés, parmi des milliers ayant reçu un ordre de mobilisation.

« Frères d’armes » réagit : « Des sanctions comme pour le reste des citoyens »

Le mouvement « Frères d’armes » a vivement réagi :

« Tsahal alerte le gouvernement sur le manque critique de main-d’œuvre, mais celui-ci cède aux pressions des partis religieux pour promouvoir une loi de l’exemption. Le même gouvernement qui parle de ‘victoire totale’ refuse de recruter les effectifs nécessaires à cette mission. »

« Il est temps que Tsahal arrête cette combine politique et émette des convocations à tous, avec des sanctions personnelles contre les insoumis – comme c’est le cas pour le reste des citoyens. Ce n’est pas une affaire politique, c’est une question existentielle nationale. »