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Hier après-midi, une tragique attaque de requin au large de Hadera , en Israël, a laissé un plongeur porté disparu et présumé mort. Dès l’annonce de l’incident, des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux , comme Telegram, identifiant à tort la victime comme Uri Pizanti, fondateur de l’association Sharks in Israel. Malgré ces affirmations, Pizanti est bel et bien vivant, et l’association a exhorté le public à cesser de diffuser des informations non vérifiées.

Lundi vers midi, un plongeur aurait été attaqué par un requin près de la plage des pêcheurs d’Hadera , près de l’estuaire de la rivière Hadera, une zone connue pour ses eaux chaudes provenant de la centrale électrique voisine. Des images publiées en ligne montrent le plongeur se débattant dans l’eau.

La police israélienne et la police maritime se sont dépêchées sur les lieux après que des citoyens ont signalé une attaque de requin. Les services d’urgence du Magen David Adom ont reçu un appel à 15h02 concernant un homme mordu par un requin. En fin de soirée, le plongeur était toujours porté disparu. Les recherches se poursuivaient à l’aide de jet-skis, de bateaux et d’hélicoptères. Le service des plages de la municipalité de Hadera et l’unité de plongée de ZAKA apportent leur aide, même si l’espoir de retrouver le plongeur vivant s’amenuise, la tombée de la nuit compliquant les opérations.

L’Association des requins en Israël a qualifié l’incident de « tragique et grave », soulignant que plusieurs requins avaient probablement attaqué le plongeur. Elle a souligné que les détails restaient flous, notamment l’identité de la victime et ses activités. « Nous ignorons qui est cette personne ni ce qu’elle faisait là », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

La fausse rumeur sur Uri Pizanti

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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À mesure que la nouvelle de l’attaque se répandait, des rumeurs circulaient sur les chaînes Telegram affirmant que la victime était Uri Pizanti, figure emblématique de la conservation marine israélienne et fondateur de l’association Sharks in Israel. Certains messages affirmaient même à tort que Pizanti était mort dans l’attaque. Ces affirmations ont rapidement gagné en popularité, encouragées par la connaissance du travail de Pizanti sur les requins à Hadera, souvent aux côtés de plongeurs et de photographes aériens.

L’association a rapidement démenti les rumeurs en déclarant : « Uri Pizanti est un ami cher, l’un de nos fondateurs. Il est vivant et en bonne santé, comme d’habitude, et n’apprécie guère les rumeurs qui circulent. Veuillez éviter de diffuser des informations non vérifiées. » L’association a souligné que Pizanti n’était pas impliqué dans l’incident et a exhorté la population à attendre des informations confirmées.

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La côte de Hadera est souvent le théâtre d’observations de requins, notamment en hiver et au printemps, lorsque les eaux plus chaudes attirent les requins obscurs et les requins gris. Cette semaine, la période de Pâques a attiré des foules sur les plages, et l’association a signalé des comportements imprudents, comme des personnes attrapant la queue des requins, les frappant avec des pagaies et jetant des poissons morts, malgré les avertissements de garder leurs distances. Ces agissements, combinés à la hausse des températures et à la présence de poissons morts dans les cours d’eau, ont provoqué une frénésie alimentaire chez les requins, augmentant ainsi les risques.

Le nom de Pizanti est synonyme de protection des requins dans la région, ce qui en fait une cible facile pour les spéculations dès qu’une attaque est annoncée. Le rythme effréné et la transparence des réseaux sociaux ont permis à la désinformation de se propager avant que les autorités ou l’association ne puissent apporter des éclaircissements.

La fausse affirmation concernant la mort de Pizanti illustre l’importance des informations vérifiées. Les plateformes de réseaux sociaux comme Telegram et X peuvent être un terrain fertile pour les rumeurs, surtout en période de crise. Contrairement aux médias traditionnels, qui cherchent à recouper les faits avec la police, les services d’urgence ou des témoins oculaires, les publications sur les réseaux sociaux s’appuient souvent sur des ouï-dire ou des informations incomplètes. Dans ce cas précis, la rumeur a inutilement perturbé Pizanti, sa famille et la communauté de la conservation, détournant l’attention de la véritable tragédie.

Le commandant de l’unité de plongée de la ZAKA, Roei Liberman, a souligné leur disponibilité à apporter leur aide avec du matériel de pointe, mais même eux n’ont pas pu confirmer l’état de la victime. Dror Gilat, commandant adjoint de la ZAKA sur place, a déclaré : « Nous espérons le retrouver le plus rapidement possible avant la tombée de la nuit », démontrant ainsi l’importance accordée aux faits plutôt qu’aux suppositions.

Ce que nous pouvons apprendre

Cet incident ne concerne pas seulement une attaque de requin ; il s’agit de notre façon de consommer et de partager l’information. Les réseaux sociaux peuvent être un puissant outil d’information en temps réel, mais ils sont aussi un véritable champ de mines de désinformation. La rumeur concernant Pizanti montre à quelle vitesse une fausse information peut se propager, causant préjudice et confusion. Pour ceux qui suivent l’ incident de Hadera , il est crucial de s’en tenir à des sources vérifiées comme les déclarations de police, les rapports des services d’urgence ou les médias d’information fiables.

L’association Sharks in Israel l’a bien résumé : « Nous attendrons d’entendre les faits et de comprendre ce qui s’est passé. »

Alors que les recherches du plongeur disparu se poursuivent, l’accent devrait être mis sur le soutien aux efforts et sur la reconnaissance de la tragédie, et non sur l’augmentation du bruit avec des affirmations non vérifiées.

Sources : Israel Hayom, The Times of Israel, The Scottish Sun, déclaration de l’Association Sharks in Israel.