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Le président de l’Autorité palestinienne a vivement attaqué la direction de l’organisation terroriste et l’a appelée à restituer les otages et à remettre les armes à l’Autorité. Selon lui, le coup d’État à Gaza en 2007 a donné à Israël une légitimité pour détruire la bande de Gaza : « Chaque jour, des centaines de morts. Pourquoi ? Parce qu’ils ne veulent pas rendre l’otage américain ».

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a prononcé aujourd’hui (mercredi) un discours inhabituel devant le Conseil central de l’Autorité à Ramallah, dans lequel il a frontalement attaqué le Hamas – et lui a demandé de libérer les otages et de quitter le pouvoir dans la bande de Gaza.

« Fils de chiens, remettez les otages et mettez fin à cette affaire », a-t-il déclaré avec une virulence exceptionnelle. « Cette guerre doit cesser. Chaque jour, il y a des centaines de morts. Pourquoi ? Parce qu’ils ne veulent pas rendre l’otage américain. » Selon lui, « ceux qui ont perpétré un coup d’État ont offert à Israël un prétexte pour détruire Gaza. »

Abbas a poursuivi : « Depuis son coup d’État contre la légitimité nationale palestinienne en 2007, le Hamas agit pour séparer Gaza de la Cisjordanie et de Jérusalem. Il a provoqué six guerres destructrices dans la bande, et fourni à Israël des excuses gratuites pour exécuter ses plans et ses crimes – notamment la détention d’otages. »

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Selon lui, « Le Hamas n’est pas digne de confiance pour l’avenir de notre peuple. Il se considère comme une entité à part, séparée du peuple, et parle des habitants de Gaza comme ‘eux’ et non comme ‘nous’. Pour eux, tous les martyrs et blessés sont des pertes tactiques. » Il a également critiqué l’utilisation par le Hamas des fonds collectés au nom du peuple palestinien : « Ils disent : ‘L’argent du Hamas est pour le Hamas, pas pour le peuple’, bien qu’ils collectent des dons au nom du peuple palestinien, puis les versent sur leurs comptes personnels. »

Plus loin dans son discours, Abbas a appelé à un dialogue national global :
« J’ai demandé aux membres du comité exécutif d’initier un dialogue national complet avec toutes les forces et factions, sans exception, afin de préserver notre unité nationale sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine, le seul représentant légitime de notre peuple. »

Il a également rejeté les « tentatives israéliennes et américaines » de déraciner les habitants de la bande de Gaza, affirmant que « le déracinement de Gaza serait une nouvelle catastrophe ». Il a accusé Israël de déduire de l’argent des impôts palestiniens les paiements destinés aux familles de prisonniers et de martyrs, prétendant qu’il s’agit d’une tentative « d’éliminer la cause palestinienne par ses actions à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem ».

Abbas a conclu son discours en appelant à la fin de la guerre :
« Notre vision pour parvenir à la paix au Moyen-Orient repose sur la fin de l’occupation israélienne et la création d’un État palestinien. »