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Le site Nziv.net a rapporté il y a quelques jours l’arrivée en Égypte d’un avion d’alerte avancée (AWACS) de l’armée de l’air chinoise pour participer à un exercice aérien conjoint avec l’armée de l’air égyptienne.

Dans cet article, il était déjà précisé que cet avion, chargé de technologies de pointe parmi les plus avancées dans le domaine de la guerre électronique, n’avait jamais volé aussi loin hors des frontières de la Chine.

Ainsi, de nombreux pays, dont Israël et les États-Unis, se sont demandé :
Quel est le véritable objectif de l’arrivée de cet avion en Égypte ?

Certains affirmaient que l’avion était venu uniquement pour l’exercice aérien commun, tandis que d’autres supposaient que la Chine cherchait à démontrer ses capacités technologiques dans l’optique de vendre cet avion à l’armée égyptienne, comme elle avait présenté auparavant un avion de chasse avancé lors d’un salon militaire au Caire.
La Chine voudrait montrer que cet avion peut offrir à l’Égypte une image de bataille régionale que son armée ne possède pas encore.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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La clé de l’énigme a commencé à se dévoiler lorsqu’il a été révélé que l’Égypte, en accord avec la Chine, a choisi de faire atterrir l’AWACS chinois précisément sur la base aérienne militaire proche de Beni Souef, d’où l’avion opère dans le cadre de l’exercice.

Pourquoi ce choix ?

Pour comprendre cela, il est utile de savoir ce qu’est exactement la base militaire de Beni Souef.

Voici ce que rapporte l’analyste militaire Eli Dekel sur son site « Dekel – Renseignement stratégique ancré sur le terrain » :

  • D’après les images satellites, l’Égypte est en train d’agrandir la base aérienne militaire de Beni Souef.
  • La base est située à environ 100 km au sud du Caire et à environ 15 km au nord-ouest de la ville de Beni Souef, sur la rive ouest du Nil.
  • C’est la capitale du gouvernorat de Beni Souef.

Les travaux, commencés début 2022, comprennent :

  • La construction de neuf abris doubles pour avions (protégés contre les attaques), chacun pouvant accueillir six avions de chasse de type Rafale ou F-16, ou un plus grand nombre de drones ou d’avions plus petits.
  • Deux pistes de décollage : l’une de 3 000 mètres, l’autre de 3 600 mètres.
    Des travaux d’élargissement sont en cours sur la piste de roulage, qui pourrait devenir une troisième piste.
  • L’agrandissement des réservoirs de carburant sur la base.

La base de Beni Souef est l’une des 45 bases aériennes en Égypte, servant à protéger la région du Caire et servant également de base pour des avions bombardiers.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi, l’Égypte a beaucoup investi dans la construction et la modernisation de bases aériennes, particulièrement dans le Sinaï et autour du Caire et du canal de Suez.

Analyse :

Il est possible que la Chine veuille démontrer à l’Égypte, dans le cadre de l’exercice, la capacité de l’AWACS à fournir une image aérienne complète de la région du Sinaï et d’Israël.
Le choix de mission montre aussi que la Chine comprend que pour l’Égypte, Israël représente aujourd’hui le principal théâtre d’opérations militaire potentiel.

La Chine estime que dans tout conflit futur entre l’Égypte et Israël, Israël chercherait rapidement à franchir à nouveau le Sinaï et à atteindre le canal de Suez, comme dans les guerres précédentes, pour neutraliser la menace égyptienne.

Les Chinois savent qu’en cas de guerre, l’aviation israélienne tenterait presque à tout prix d’abattre un avion AWACS égyptien pour aveugler les forces égyptiennes et empêcher la transmission d’une image de combat régionale claire.

C’est pourquoi ils ont conseillé de stationner l’avion loin de la frontière israélienne, mais toujours dans la portée des systèmes de renseignement de l’avion, que la Chine souhaite vendre en même temps que l’AWACS, dans une transaction valant plusieurs milliards de dollars.

La base de Beni Souef a donc été choisie, surtout après l’amélioration de ses infrastructures (pistes et systèmes de ravitaillement), car aucune autre base en Égypte n’était aussi adaptée pour accueillir un avion d’alerte avancée de cette taille, surtout en cas de conflit éventuel uniquement avec Israël.

La situation sur le terrain démontre clairement les intentions derrière cette manœuvre – et elles sont préoccupantes !