Cela commence à bien faire tout ça. Après exactement, jour pour jour, 18 mois, il est temps d’en finir une bonne fois pour toutes. On en est rendu maintenant à 1000 soldats de Tsahal tombés au front ! Je ne pense pas fabuler en pensant que le Premier ministre a trouvé l’homme idoine à placer à la tête de l’état-major. Déjà, quand on regarde son visage, on comprend tout de suite qu’on n’a pas affaire à un plaisantin. L’homme est implacable et surtout, il a l’intention d’aller jusqu’au bout : le Hamas « a subi un coup dur, mais il n’est pas encore vaincu. La mission n’est pas encore terminée. La tâche que je reçois aujourd’hui est claire : mener l’armée israélienne à la victoire ».
 
Il ne s’encombre pas de ces principes propres aux péteuchards occidentaux, principes qui nuisent à la fulgurance d’une offensive destructrice et qui finalement, par le manque d’énergie qui en découle, provoquent bien plus de morts et vous font passer pour des branquignols peu dangereux. C’est ainsi qu’à bon escient, il s’est positionné en 2007 en faveur de la pratique de la « punition collective »  contre les « populations terroristes », pratique qui est cependant interdite par le droit international humanitaire et les Conventions de Genève. Mais pourquoi Israël devrait-il s’encombrer de tels épanchements de petite fille quand le Hamas lui s’est emparé le 7 octobre de centaines d’otages : cela non plus ne se marie pas trop bien avec les gentilles Conventions de Genève. Eyal Zamir a compris que contre Satan, il faut être comme Satan et qu’il n’y a pas, en bonne logique, de mal à cela. Il défend les siens « en bon père de famille ». Ce n’est que du bon sens. Si votre femme ou vos enfants étaient attaqués, vous resteriez vous, les bras ballants ?
Il y a quelques jours, le responsable du Comité International de la croix rouge (CICR) déclarait que « si l’acheminement des secours ne reprend pas immédiatement », il « ne disposera pas de vivres, médicaments et produits de première nécessité … Les autorités (israéliennes) doivent permettre l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza ». Puis il ajoutait, vite dit en passant : « Les otages doivent être libérés » (merci pour la gentille attention !) et revenait vite à sa préoccupation : « Il faut agir de toute urgence ». Je pense que cette idée de blocus vient de Eyal Zamir. Personnellement, je pense qu’il a raison, il ne fait qu’appliquer son principe de « punition collective ». Souvenez-vous, les gazaouis n’ont-ils pas été euphoriques quand leurs barbares le 7 octobre sont rentrés avec les otages ? La foule gazaouie ne s’en est-elle pas prise à eux en assénant de bons coups au passage ? Mais au-delà de la punition collective, il faut voir une stratégie bien réfléchie. Souvenez-vous, il y a deux semaines, de ces soi-disantes manifestations gazaouies appelant le Hamas à se retirer et rendre les otages parce qu’ils n’en pouvaient plus de la guerre. Puisqu’il y a paraît-il urgence, c’est bien étrange qu’on ne les voit pas en ce moment ces manifestations !!! Le but de Tsahal n’est-il pas en fait de les provoquer, mais cette fois pas pour du pipeau, pour de vrai, les gazaouis exténués, dégoûtés par les monstres du Hamas qui met le grappin sur tout et vend au prix fort ce qu’il reste, passant à l’insurrection ?
Un homme de la trempe d’Eyal Zamir ne pouvait évidemment qu’être animé par une volonté d’indépendance. Cela découle en bonne logique de sa puissante détermination, de ce besoin inné d’arriver toujours à ses fins et de ne pas s’encombrer des aléas propres à la politique parfois versatile de son pays vis à vis de puissances étrangères qui, un jour, peuvent pour raison de susceptibilité incompréhensible, diminuer à votre égard son soutien, voire même vous laisser tomber. On a vu ce qu’il en fut avec Biden !  Eyal Zamir est parfaitement conscient de cette faiblesse potentielle. C’est ainsi qu’il déclare : « Nous avons tous été élevé selon le principe suivant : l’Etat d’Israël se défendra tout seul. Aujourd’hui, je vous dis qu’Israël produira également ses propres armes de manière indépendante, face à n’importe quelle menace ou scenario ».
Eyal Zamir a été nommé à la tête de l’état-major le 5 mars dernier. Et, dès le 8 mars, Israël a mis fin à deux mois d’une trêve sans doute « très imposée » par le président Trump. Depuis, les bombardements israéliens sur la bande de Gaza sont quotidiens et l’armée a repris un grand nombre de territoires qu’elle avait dû évacuer. On dit que Bibi apprécie beaucoup son « approche axeé sur l’attaque ». Meir Dahan, colonel de réserve de Tsahal qui le connaît bien dit de lui : « Il a une tendance très offensive … Il est très agressif dans ses plans ». Il conclut, très heureux et satisfait : « Il est la bonne personne au bon moment et au bon endroit ! ». Puis il ajoute, comme pour nous rassurer vue la versatilité propres aux politiques : « Il fera son travail sans avoir peur des politiques ». Enfin, Eyal Zamir semble assumer sans complexe des décisions qui relèveraient par nature du pouvoir politique. Il vient ainsi d’annuler toutes les vacances de routine des soldats car ils « doivent rester en alerte toute l’année ». Par ailleurs, il a commencé à rappeler des dizaines de milliers de réservistes en vue d’une expansion de son offensive dans la bande de Gaza.
Bref, il y a tout lieu de croire que les choses aillent dans le bon sens et assez vite. Au fait j’oubliais : Zamir en hébreu, cela veut dire rossignol. Je suis sûr qu’en ce moment, tous les fils de Satan dans la bande de Gaza sont en train de devenir de grands mélomanes. En tous cas, Eyal Zamir me fait penser à notre maréchal Leclerc et son serment de Koufra : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur les cathédrales de Metz et de Strasbourg ». Il est allé bien plus loin, à Berchtesgaden dans l’antre du démon ! C’est jusqu’à la Méditerranée dans la bande de Gaza que le chef d’état-major de Tsahal va bientôt aller. J’en suis convaincu ! Mon Dieu ! Comme j’aimerais que l’armée française ait à la tête de son état-major un général de la trempe d’Eyal Zamir, un homme qui fasse le ménage car la France -tout le monde en est désormais convaincu- est atteinte du syndrome de Diogène. Elle pue fort la merde ! Le boulot à faire est dingue.
Je suis goy. Vive Israël !
Philippe ARNON