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Au kibboutz Be’eri,  un rassemblement  été organisé ce mercredi dans la maison temporaire de Emily Hand au kibboutz Hatzerim pour le retour des otages sous le signe « 58 – Une decision et tout le monde est à la maison ».

Le rassemblement a été animé par Emily Hand, 11 ans, qui a été kidnappée à Beri avec Hila Rotem, et qui a été libérée dans le cadre d’un accord après 50 jours de captivité du Hamas, et Shaked Haran, fille de Avshalom Haran ZL, qui a été assassiné lors du massacre du 7 octobre, et dont les sept membres de la famille, dont sa mère, sa sœur, ses neveux et sa belle-sœur Tal Shoham, ont été kidnappés et libérés dans le cadre d’accords. Natalie Ben Gal et Inbal Bachar, membres du kibboutz Beri et survivantes du massacre, ont également pris la parole.

אמילי הנד פוגשת את אביה לאחר שחרורה , אי.אף.פי

« Je m’appelle Emily Hand et j’ai été kidnappée à Gaza le Samedi Noir. J’ai été kidnappée», a déclaré Emily, qui a grandi depuis sa libération, en commençant son discours. Les photos des gens qui nous entourent ne sont pas que des photos. Ce sont des gens qui ont été enlevés à Gaza, et certains ont été assassinés. Réfléchissez un instant au mot « enlevés ». Qui aurait cru que nous aurions à dire de gens de notre pays qu’ils avaient été enlevés ?

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Ouvrir le réfrigérateur est un privilège, aller au lit est un privilège. Lors du Black Sabbath, j’avais prévu de retrouver des amis, de danser avec ma sœur, de préparer à manger. Mais non. Ça n’a pas eu lieu, car j’ai obtenu un billet pour Gaza. Ça n’a aucun sens d’aller sur l place des kidnappés, d’aller dans des cimetières, de prendre l’avion parfois, et tout ça à cause de tout ce qui s’est passé. Nos cœurs sont prisonniers de là depuis trop longtemps. Bibi, je m’adresse à toi directement : conclus un accord maintenant, car ça ne peut plus durer comme ça ! Et je tiens à te dire que les conditions là-bas sont difficiles. Il faut que tout le monde revienne !

Shaked Haran, fille d’Avshalom Haran, le défunt, assassiné le 7 octobre, et dont les sept membres de la famille, dont sa belle-sœur Tal Shoham, sa mère, sa sœur et ses neveux, ont été enlevés puis libérés dans le cadre de tractations : « Ce que je dois vous dire, c’est exactement ce que je me dis depuis 593 jours : c’est notre combat. Il est difficile, épuisant et sisyphien, mais c’est le nôtre. »

« Ce n’est pas juste qu’après tout ce que nous avons traversé en tant que communauté, nous soyons encore aux prises avec des difficultés. Mais c’est la réalité. Et il est extrêmement important de détourner l’attention de ce qui nous a été fait, de ce qui nous a été enlevé, pour nous concentrer sur ce que nous pouvons faire pour nos frères dans le besoin. »

Ce combat a de multiples visages – autant de personnes que de participants. Mais chacun a sa place et son rôle dans cette entreprise. Car sans nous, rien n’arrivera. Le 21 novembre 2023, j’ai publié les paroles de la chanson sur Facebook :

« Comment vas-tu, ma sœur, ce matin ?
Comment vas-tu, ma sœur ?
Quand j’ai du mal à chanter
et que tout s’écroule sur moi,
permets-moi de toujours me souvenir et de te rappeler, que je t’ai, et ce que nous avons. »

« Je ne savais pas alors que quatre jours plus tard, je retrouverais plus ma mère, ma sœur et mes neveux. Je ne savais pas non plus que Tal ne serait pas de retour parmi eux et qu’il nous faudrait encore attendre 455 jours longs et difficiles avant qu’il revienne. »

Je vous le rappelle également : nous sommes là. Nous devons continuer à être là les uns pour les autres, pour les familles des personnes enlevées. Contrairement à tout processus naturel, le temps ne suit pas son cours ici. La situation des familles des personnes enlevées devient chaque jour plus difficile, et nous devons rester fermes et à leurs côtés. »