Alors que les missiles pleuvent sur le Moyen-Orient et que la confrontation militaire entre Israël et l’Iran franchit un nouveau seuil, les projecteurs se tournent désormais vers le cœur même du régime iranien, où les premières fissures semblent apparaître. Selon Maariv, le guide suprême Ali Khamenei serait de plus en plus isolé, tandis que les voix critiques se multiplient jusque dans les cercles du pouvoir.

La guerre, déclenchée par une escalade dramatique des tensions, met en lumière un régime fragilisé, contesté de l’intérieur, et aux abois face à une population épuisée, appauvrie, et de plus en plus rebelle.

« Khamenei est perdu » : les premiers signes d’effondrement

Des sources citées par Maariv affirment que le guide suprême Ali Khamenei peine à imposer son autorité, même au sein du Conseil de la sécurité nationale iranien. Le désarroi s’est accentué après la destruction de plusieurs installations militaires iraniennes par Tsahal lors de l’opération « Am Kolavi », considérée par de nombreux analystes comme la plus audacieuse jamais menée par Israël sur le sol iranien.

Dans les rues de Téhéran, les slogans « mort au dictateur » réapparaissent. La colère des Iraniens ne vise plus seulement Israël ou l’Occident : elle cible le cœur du pouvoir chiite, accusé d’avoir plongé le pays dans une guerre ruineuse, au prix du sang de ses citoyens.

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L’armée dans le doute, les Gardiens de la Révolution sous pression

La situation interne inquiète également les hauts gradés des forces armées iraniennes. Les Gardiens de la Révolution, pilier sécuritaire du régime, ont perdu plusieurs commandants dans les frappes israéliennes – dont certains responsables du programme balistique.

Cette hémorragie de cadres militaires n’est pas seulement un coup dur sur le plan tactique. Elle crée une véritable panique dans les rangs, où les consignes de sécurité se durcissent : des officiers changent de lieu de résidence toutes les 12 heures, de peur d’être ciblés à leur tour.

Certains analystes iraniens en exil affirment même que des désertions ont commencé à être signalées dans les provinces périphériques, notamment au Kurdistan iranien et dans la province du Khouzistan.

Économie à genoux, peuple en colère

À cette crise politico-militaire s’ajoute un effondrement économique sans précédent. La monnaie iranienne a perdu 30 % de sa valeur en une semaine. Les pénuries de carburant, de médicaments et de produits alimentaires s’aggravent. Les files d’attente aux boulangeries s’allongent, les réseaux de distribution s’effondrent.

Plus encore : la guerre a paralysé les exportations, tandis que les importations sont bloquées dans les ports par crainte d’une escalade navale. Les sanctions internationales, déjà lourdes, deviennent insupportables dans un pays en état de guerre ouverte.

Et la population, qui a longtemps fait preuve de résilience, n’en peut plus. Les manifestations silencieuses se transforment en protestations massives. Les réseaux sociaux iraniens relayent des vidéos de citoyens brisant des portraits de Khamenei ou défiant les miliciens du Bassij dans les quartiers populaires.

Un régime divisé : réformistes contre ultraconservateurs

La crise révèle également une division idéologique profonde au sommet du pouvoir. Les réformistes, marginalisés depuis des années, appellent à une désescalade immédiate. Certains réclament même des négociations directes avec Israël – une position inimaginable il y a encore quelques mois.

Les ultraconservateurs, menés par les proches du Guide, poussent au contraire à une radicalisation accrue, appelant à frapper Israël par le biais de mandataires régionaux – le Hezbollah, les milices chiites en Irak, les Houthis au Yémen.

Mais même dans leurs rangs, le doute s’installe. Un ancien diplomate iranien, sous couvert d’anonymat, a déclaré à Maariv : « Ils comprennent que l’heure de vérité est proche. Ce n’est plus une guerre contre l’extérieur. C’est un effondrement intérieur qu’ils essaient de maquiller. »

Israël gagne sur le front diplomatique

Pendant ce temps, Israël renforce sa position sur le front diplomatique. Alors que l’Iran est isolé, Tel Aviv reçoit des messages de soutien de nombreuses chancelleries occidentales. Même des pays traditionnellement prudents, comme l’Allemagne ou l’Autriche, reconnaissent désormais le droit d’Israël à se défendre face à une menace existentielle.

Le Premier ministre Netanyahu s’est rendu sur les lieux des frappes en Israël et a déclaré : « L’Iran paiera un prix très lourd. Mais ce combat n’est pas seulement le nôtre. C’est celui de tout le monde libre contre une dictature en déclin. »

Cette rhétorique gagne du terrain. L’idée d’un régime iranien sur le déclin, affaibli par ses propres erreurs, devient un axe central du discours stratégique israélien, destiné à isoler Téhéran encore davantage.

Vers un basculement ?

La question que tout le monde se pose désormais : le régime iranien peut-il tenir ? Si l’histoire a montré que les régimes autoritaires savent survivre à des crises, les analystes israéliens estiment que l’Iran entre dans une phase inédite de vulnérabilité.

Une guerre qu’il a initiée pour affirmer sa puissance pourrait bien se retourner contre lui – dans les airs, sur le terrain et surtout dans le cœur de sa population.

Pour Israël, cela ne signifie pas relâcher la vigilance. Mais cela offre une opportunité stratégique unique : affaiblir durablement un adversaire idéologique et militaire, sans s’enliser.

L’onde de choc ne fait que commencer.