Par Infos-Israel.News – 28 juin 2025
Le Liban tente un coup diplomatique de dernière minute : un désarmement progressif du Hezbollah au nord du fleuve Litani, en échange d’un retrait israélien et d’autres gestes dits « de confiance ». Cette offre, révélée par le journal saoudien Asharq Al-Awsat et confirmée par Kan 11, pourrait presque faire sourire, si elle n’était pas le dernier épisode d’une farce diplomatique que le Liban joue depuis 2006.
Et comme toujours, Israël ne tombe pas dans le piège : la position est claire, ferme, sans ambiguïté – aucune concession ne sera envisagée avant le désarmement total du Hezbollah.

Un « plan » qui sent la poudre et l’improvisation
Selon les documents transmis par Beyrouth à l’administration américaine, le Liban propose d’agir sur le terrain au nord du Litani : retrait progressif des armes lourdes du Hezbollah, présence renforcée de l’armée libanaise, et application (enfin ?) de la résolution 1701 de l’ONU.
Mais ce plan repose sur une condition bien commode : des « gestes » israéliens garantis par Washington. En clair, Jérusalem devrait retirer des troupes de certaines zones, suspendre ses frappes chirurgicales, voire relâcher des prisonniers libanais, avant même que la moindre roquette soit désarmée. Un marché de dupes.
Le président libanais joue au pompier pyromane
Le président Joseph Aoun, dans une tentative de coup politique, aurait déclaré lors d’une réunion avec le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Raad :
« Votre arsenal lourd n’a plus sa raison d’être, il doit être transféré à l’armée libanaise. »
Discours flatteur. Mais cette déclaration, qui aurait pu faire sensation, ressemble plutôt à un coup de communication interne. Car dans les faits, le Hezbollah n’a jamais obéi à l’État libanais, et encore moins dans un contexte où son influence au gouvernement est hégémonique.
Ce n’est donc pas une main tendue : c’est une illusion habillée de diplomatie.
La réponse israélienne : dissuasion, pas marchandage
À Jérusalem, la réponse a été immédiate et ferme. Lors de réunions avec la commission de cessez-le-feu, Israël a annoncé qu’aucune négociation ne sera ouverte avant un désarmement intégral du Hezbollah, y compris au sud du Litani. Fin de l’histoire.
Ce principe fait écho à la stratégie claire et constante adoptée depuis l’ère Trump : la sécurité d’Israël ne se monnaye pas. Elle s’impose. La dissuasion militaire et l’élimination des menaces directes à la frontière nord ne sont pas sujettes à discussion.
Et pour cause : plus de 150 000 roquettes du Hezbollah sont toujours pointées sur la Galilée. Des bunkers, des drones iraniens, des unités spéciales Radwan stationnées en territoire civil… Le Liban n’est pas une nation désarmée, c’est un État-hôte d’un groupe terroriste inscrit sur les listes américaines et européennes.
Trump, Barrack, et la nouvelle donne américaine
Le retour de Donald Trump sur la scène géopolitique a modifié les équilibres. Son émissaire pour la Syrie, Tom Barrack, s’est rendu récemment à Beyrouth pour poser les bases d’un nouveau cadre sécuritaire. Pas d’ambiguïté dans ses propos : les États-Unis peuvent accompagner un processus, mais Israël doit en garder le contrôle total.
L’esprit des Accords d’Abraham se prolonge désormais au Liban. L’idée est simple : un Moyen-Orient fort et stabilisé passe par l’affaiblissement des milices iraniennes, pas par des compromis bancals.
Un pas vers la paix, ou un pas vers l’abîme ?
Alors que la guerre contre l’Iran pourrait s’étendre, toute ouverture libanaise doit être examinée à la lumière des faits et non des promesses. Le Hezbollah ne désarme pas, il s’adapte. Il ne se retire pas, il se redéploie. Il ne respecte pas les décisions gouvernementales, il les dicte.
Israël, fidèle à sa doctrine de sécurité renforcée, ne cèdera pas.
Et il a raison.
.