Lors d’un concert émouvant dans la ville de Lens en France, le chanteur franco-israélien Amir Haddad, ancien représentant de la France à l’Eurovision 2016, s’est retrouvé confronté à une manifestation pro-palestinienne en plein hommage à sa grand-mère. Plusieurs personnes ont brandi des drapeaux palestiniens pendant qu’il interprétait une chanson dédiée à sa famille.

Mais la réponse d’Amir a surpris et ému :

« C’est un message de paix. Je prie pour que vous ayez de l’amour dans votre cœur et une place pour la paix. »


Une réponse digne face à la haine

Ce n’est pas la première fois qu’un artiste israélien – ou perçu comme tel – est pris pour cible lors d’un événement artistique européen. Mais la sobriété et l’élégance de la réponse d’Amir ont déclenché une vague de soutien sur les réseaux sociaux, tant en France qu’en Israël.

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Le nouveau front : la scène musicale européenne

L’incident s’inscrit dans une tendance grandissante : celle d’une instrumentalisation politique des concerts, en particulier autour de la question israélo-palestinienne. Des groupes comme Kneecap (Irlande) ou Bob Vylan (Royaume-Uni) en ont fait leur cheval de bataille, n’hésitant pas à cibler Israël dans leurs performances.

Le cas d’Amir, qui représente la France mais ne cache pas son identité israélienne, révèle à quel point le climat culturel en Europe devient tendu et chargé – surtout dans des événements comme l’Eurovision, censés porter les valeurs de tolérance, d’unité et d’inclusivité.


L’artiste israélien, un diplomate malgré lui

Dans ce contexte, chaque mot, chaque geste d’un artiste israélien à l’étranger devient un message politique. Amir, tout comme Eden Golan avant lui, ou Noa Kirel plus tôt, se retrouvent investis malgré eux d’un rôle d’ambassadeur culturel face à une hostilité croissante.

Et pourtant, c’est le calme, l’empathie et l’universalité du message qui font la force de leur réponse. Plutôt que de riposter par la colère, Amir a incarné une autre Israël : celle de la paix, de la musique, du dialogue et de la culture.


Un vent de fierté… et de frustration

Sur les réseaux sociaux, les réactions n’ont pas tardé. Beaucoup ont salué « la dignité », la « force morale » et « l’élégance d’Amir ». Mais d’autres expriment une frustration croissante :

« Ce n’est pas à Amir de porter seul le poids de l’antisémitisme culturel en Europe. Où est l’Eurovision ? Où est l’EBU ? »

Le débat sur la participation d’Israël à l’Eurovision enflamme actuellement les sphères culturelles européennes. L’Islande a même proposé que les artistes israéliens ne participent qu’ »à condition de chanter sous drapeau neutre ».


Une soirée de lumière à Tel Aviv

En contraste avec ce tumulte, Amir Haddad participera bientôt au concert de la fierté avec le DJ israélien Ofer Nissim au parc Hayarkon. Ce concert géant est un symbole d’unité, d’amour et de diversité, attirant des dizaines de milliers de festivaliers. Aux côtés d’artistes comme Ninet Tayeb ou Eden Hason, Amir incarne l’autre visage d’Israël : libre, pluriel, artistique et ouvert.


Analyse : faut-il rester silencieux ?

L’incident de Lens illustre le dilemme des artistes israéliens : répondre ou ignorer ? Être diplomate ou combattant culturel ? Certains estiment qu’une position neutre ne suffit plus, et qu’il faut prendre la parole haut et fort contre les tentatives de boycott et de délégitimation.

Mais la retenue d’Amir semble avoir été plus percutante qu’un discours. Par la musique, il a rappelé que l’art reste un pont, pas une arme.


Une carrière entre deux mondes

Amir Haddad est né en France, a fait son alyah en Israël, a été finaliste de The Voice France, et a représenté la France à l’Eurovision 2016, où il a obtenu la 6e place – le meilleur score de la France depuis 2002. Son tube « J’ai cherché » a conquis l’Europe et l’a propulsé parmi les artistes francophones les plus influents de la décennie.

Avec cinq albums à succès et une collaboration avec Jason Derulo, Amir incarne le mélange parfait entre Israël et l’Europe. Son lien avec Israël est resté fort, illustré notamment par le port d’un tee-shirt en hommage à la famille Bibas lors d’un concert, après le 7 octobre.


L’Eurovision 2025 et les défis à venir

Alors que l’Eurovision 2025 a vu la France terminer à la 7e place avec Louane, la compétition reste un thermomètre de l’état des tensions culturelles et identitaires en Europe.

La question israélienne y occupe désormais une place démesurée, et les prochaines éditions seront un test pour savoir si les valeurs de l’Eurovision survivront à la pression politique.


Par Infos-Israel.News


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