Une affaire judiciaire explosive secoue la diplomatie française : la famille juive irakienne Lawi réclame plus de 29 millions de dollars à l’État français, l’accusant d’occuper illégalement leur ancien palais familial à Bagdad — aujourd’hui utilisé comme ambassade de France en Irak.
👉 Retrouvez les articles liés sur :
🔗 infos-israel.news
🔗 alyaexpress-news.com
🔗 rakbeisrael.buzz
Un héritage confisqué, une mémoire profanée
La maison somptueuse, érigée en 1937 par Ezra et Khaddouri Lawi, membres éminents d’une communauté juive de 150 000 personnes vivant alors en Irak, a été confisquée au tournant des années 1950, au moment où les Juifs fuyaient en masse le pays, victimes de politiques anti-juives exacerbées par la création de l’État d’Israël.

La famille Lawi a dû fuir, abandonnant ses biens, dont cette villa majestueuse, aujourd’hui au cœur d’un scandale international.
La France, locataire devenue squatteur ?
Dans les années 1960, le ministère des Affaires étrangères français commence à utiliser la maison comme ambassade à Bagdad, d’abord avec un bail symbolique, en payant la location directement à la famille Lawi, exilée au Canada.
Mais dans les années 1970, sous la pression du régime de Saddam Hussein, Paris cesse de payer la famille pour verser désormais un loyer à l’État irakien, pourtant non-propriétaire légitime du bien. Depuis, aucun centime n’a été reversé à la famille.
Aujourd’hui, la maison est toujours utilisée par la diplomatie française. 55 ans d’occupation, sans indemnisation.
Une plainte qui secoue les couloirs de la République
Philippe Hazan, petit-fils d’Ezra Lawi et citoyen canadien, a déposé plainte au nom des héritiers. L’avocat Jean-Pierre Mignard, figure médiatique du barreau parisien et connu pour ses engagements humanistes, mène la bataille judiciaire.
“Je suis choqué que la France, pays des droits de l’Homme, ait validé une spoliation fondée sur une discrimination religieuse”, a déclaré Me Mignard.
La plainte déposée en juin 2025 réclame :
- 18 millions de dollars pour loyers impayés
- 11 millions supplémentaires pour dommages, souffrances et perte d’héritage.
Les valeurs bafouées d’une France qui prône les droits de l’homme
La réaction de Philippe Hazan est cinglante :
“Cela fait 55 ans que la France occupe notre maison, sans un sou. Et c’est ce pays qui se vante d’être le phare mondial des droits humains ?”
La maison n’est pas qu’un bien immobilier. Pour la famille, elle incarne une mémoire, une culture, une fierté juive et irakienne.
“Nous avons grandi avec ce récit, avec la beauté de cette maison, les fêtes, les rencontres. Elle faisait partie de notre ADN”, confie Hazan.
Une question diplomatique brûlante
Si cette affaire semble “privée”, les conséquences diplomatiques sont loin d’être négligeables. Car la France se retrouve dans une position délicate :
- Elle occupe un bien spolié, sans titre clair de propriété.
- Elle paie un loyer à un gouvernement irakien qui a lui-même exproprié illégalement ce bien.
- Elle défend publiquement les droits des minorités, mais cautionne ici un abus de droit manifeste.
La famille Lawi entend bien aller jusqu’aux instances européennes s’il le faut.
Les Juifs d’Irak : une diaspora effacée
Cette affaire remet en lumière l’effondrement dramatique de la communauté juive irakienne : en 1950, elle comptait 150 000 âmes. En 2024 ? Moins d’une poignée. Une tragédie silencieuse, semblable à celle des autres communautés juives du monde arabe.
➡️ Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Juifs_en_Irak
La spoliation des biens juifs dans le monde arabe reste un sujet tabou, ignoré par les grandes puissances. Pourtant, selon des estimations, les pertes dépassent les 150 milliards de dollars dans l’ensemble des pays arabes. Et cette affaire pourrait ouvrir la voie à d’autres recours.
Et si d’autres familles suivaient l’exemple ?
Ce procès pourrait faire jurisprudence. Des dizaines de familles juives originaires d’Égypte, de Libye, du Maroc ou de Tunisie ont également perdu des biens spoliés dans des circonstances similaires. La plainte de la famille Lawi pourrait déclencher une série d’actions en justice internationales, visant à rétablir une part de justice historique.
Une leçon pour les autorités françaises
En utilisant une maison volée à une famille juive, la République française contredit son propre récit sur la justice, la mémoire et la dignité humaine.
L’affaire Hazan c. France ne concerne pas qu’un simple bâtiment. Elle touche au cœur des valeurs françaises et pose une question dérangeante : jusqu’où un État démocratique peut-il fermer les yeux sur une injustice flagrante, simplement par commodité diplomatique ?
Par Infos-Israel.News
.