Quelques heures après que Téhéran a officialisé son retrait de toute coopération avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), l’Allemagne a réagi avec une fermeté inhabituelle. Le ministère allemand des Affaires étrangères a publié une déclaration exceptionnelle qualifiant la décision de « signal catastrophique », avertissant qu’elle aura des « conséquences graves ».

📌 Lire l’article complet sur Infos-Israel.News
🔗 Autres analyses géopolitiques sur RakBeIsrael.buzz
🔗 Mises à jour diplomatiques sur Alyaexpress-News


L’Iran coupe les ponts avec l’AIEA – et l’Europe s’inquiète

Le président iranien Massoud Pezeshkian a mis en œuvre une loi votée une semaine plus tôt par le Parlement, suspendant la coopération nucléaire avec l’AIEA. Cette décision survient après une série de frappes aériennes israéliennes et américaines sur les infrastructures nucléaires iraniennes, notamment à Fordo.

Selon Téhéran, l’AIEA a « fourni un prétexte » à Israël pour justifier les frappes de l’opération « Im Kol Lavi », et les appels à la rupture se sont multipliés dans le régime. Le guide suprême Khamenei, via son journal Kayhan, est allé jusqu’à réclamer l’exécution du directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, accusé de “trahison au profit d’Israël”.


Berlin hausse le ton : “Nous exigeons l’annulation immédiate”

Dans une rare prise de position ferme, Berlin a demandé à Téhéran de revenir sur sa décision et de garantir à nouveau l’accès des inspecteurs internationaux aux sites nucléaires :

“La fin de cette coopération constituerait un précédent dangereux avec des répercussions géopolitiques majeures.”

Mais plus que les mots, ce sont les actions concrètes qui marquent le tournant : l’Allemagne et le Royaume-Uni vont signer le 17 juillet un accord de défense mutuelle, selon Politico. Cet accord inclura une clause inédite : tout danger nucléaire pesant sur l’un des pays sera considéré comme une menace directe sur l’autre. Mieux encore : l’Allemagne passera sous la protection de la dissuasion nucléaire britannique, un pas stratégique dicté par la méfiance croissante envers les engagements américains.

📖 Wikipédia : AIEA
📖 Wikipédia : Programme nucléaire de l’Iran
📖 Wikipédia : Dissuasion nucléaire


Israël, l’Europe et l’effet SnapBack

Lors d’une visite récente du ministre allemand de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, en Israël — notamment sur le site d’impact d’une roquette à Bat-Yam —, le ministre israélien Gideon Sa’ar a appelé les pays d’Europe à appliquer le SnapBack, un mécanisme prévu dans l’accord nucléaire de 2015 permettant le rétablissement automatique des sanctions en cas de violation.

« C’est le moment pour l’E3 – Angleterre, France, Allemagne – d’agir concrètement », a déclaré Sa’ar.

Dobrindt, lui, a été encore plus clair :

“Celui qui a vu ce que les Iraniens ont infligé à la population civile ne peut que craindre ce qu’ils feraient avec une bombe nucléaire. Nous soutenons à 100 % Israël et ses frappes sur les cibles nucléaires.”


Une Europe nucléaire face à une République islamique opaque

Le retrait iranien de la coopération avec l’AIEA plonge la région — et le monde — dans une zone d’ambiguïté stratégique. Selon Bloomberg, l’absence de supervision ouvre la voie à une escalade sans contrôle, une dynamique comparable à la guerre froide. Le concept d’ambiguïté — développé par le Nobel Thomas Schelling — vise à dissuader par l’imprévisibilité, mais il peut aussi glisser vers l’irrationnel.

Et c’est là tout le danger : le régime iranien pourrait accélérer son programme nucléaire dans l’ombre, et personne ne saura vraiment quand la ligne de non-retour sera franchie.


Trump, Israël et la guerre qui ne dit pas son nom

Du côté américain, le président Donald Trump maintient sa posture offensive. Après avoir validé les frappes conjointes avec Tsahal, il continue d’envoyer des messages de fermeté : l’Iran ne sera jamais une puissance nucléaire. La stratégie adoptée ressemble de plus en plus à celle employée contre la Corée du Nord en 2018 : pression maximale, démonstration de force, et dissuasion par la peur.


Conclusion : l’axe Téhéran-Moscou-Pékin observe… et attend

Pendant ce temps, ni la Chine ni la Russie n’ont encore réagi formellement à l’annonce iranienne. Mais les chancelleries occidentales savent que toute réaction disproportionnée pourrait renforcer les alliances parallèles. Une chose est sûre : le nucléaire iranien est désormais un sujet de sécurité européenne autant qu’israélienne.


📰 Par Infos-Israel.News
🛰️ Avec nos partenaires : https://rakbeisrael.buzz, https://alyaexpress-news.com


.