Le scandale politico-sécuritaire du Qatargate continue de secouer les plus hautes sphères israéliennes : le général de réserve Yoav « Poli » Mordechai, ancien coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires (מתאם פעולות הממשלה בשטחים), a été interrogé sous avertissement par l’unité nationale des enquêtes sur la criminalité grave et internationale (יאחב »ל), dans le cadre de l’enquête explosive sur les liens obscurs entre Israël, le Qatar… et certains anciens hauts fonctionnaires.

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Une affaire sensible aux ramifications explosives

Selon les informations révélées par Walla et confirmées par Maariv, Yoav Mordechai est soupçonné d’avoir été impliqué, par le biais de sa société Novard, dans des opérations de financement douteux et dans des contrats opaques liés à la Coupe du monde de football au Qatar en 2022.

Il aurait entretenu des liens d’affaires avec Jonathan Urich, ancien porte-parole de Tsahal devenu conseiller stratégique très proche du Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou. Ensemble, ils auraient mené — selon la police — des campagnes de relations publiques internationales visant à améliorer l’image du Qatar en Europe et en Israël, notamment au détriment de l’Égypte, souvent perçue comme un médiateur plus “neutre” dans les négociations avec le Hamas.


Une diplomatie parallèle au service de l’émir de Doha ?

L’un des axes de l’enquête, toujours sous le sceau d’un strict secret judiciaire, porte sur le financement de ces opérations et les soupçons de transfert d’argent étranger à des acteurs israéliens influents dans le but de façonner une image positive du Qatar dans les médias israéliens.

Certaines campagnes — relayées dans les colonnes de médias occidentaux et israéliens — auraient été conçues pour minimiser le rôle de l’Égypte comme médiateur régional dans le dossier des otages ou des cessez-le-feu, tout en valorisant le Qatar comme acteur humanitaire central.


Un ancien général sous surveillance, un conseiller du PM dans la tourmente

Le nom de Mordechai a refait surface lorsque un ancien haut gradé du Mossad, aujourd’hui à la retraite, a été arrêté en lien avec la même affaire. Il aurait cofondé Novard avec Mordechai. L’entreprise aurait servi de plateforme pour des activités de lobbying et de communication internationales financées en partie, selon les enquêteurs, par des fonds liés au Qatar.

L’affaire prend une tournure particulièrement délicate, étant donné les liens personnels de Yoav Mordechai avec le monde politique, la sécurité nationale, et les structures de l’État profond israélien. Il a dirigé pendant des années la coordination sécuritaire avec les Palestiniens, y compris dans la bande de Gaza.


Un système sous influence ? La Cour suprême s’en mêle

Le juge Yitzhak Amit de la Cour suprême a même soulevé une question explosive lors d’un débat sur la poursuite de l’enquête :

“Comment des agents du Shin Bet peuvent-ils continuer à enquêter si le Premier ministre en personne est lié à l’affaire ?”

Une allusion directe à un conflit d’intérêts majeur, étant donné que plusieurs des proches conseillers du Premier ministre Netanyahou — dont Jonathan Urich — sont soupçonnés d’avoir été au cœur de l’affaire.


QatarGate : vers une tempête judiciaire et politique ?

Les implications de cette affaire sont potentiellement sismiques :

  • implication présumée d’un ancien général ;
  • lien avec des hauts fonctionnaires du Mossad ;
  • financement étranger (potentiellement qatari) ;
  • impact sur la ligne diplomatique israélienne en pleine guerre contre le Hamas ;
  • proximité avec le chef du gouvernement.

On parle désormais d’un réseau parallèle d’influence qui aurait œuvré à la fois en Israël et à l’étranger pour servir les intérêts d’un État qui finance ouvertement le Hamas — alors même que des soldats de Tsahal tombent à Gaza, sous les roquettes sponsorisées par Doha.


🧨 Un cocktail dangereux de sécurité, d’argent, de propagande et de trahison potentielle.

Il reste à voir jusqu’où l’enquête pourra aller. Les pressions politiques s’intensifient. Mais la vérité pourrait, cette fois, ne pas être enterrée si facilement. Les familles endeuillées des soldats tués dans les tunnels du Hamas méritent de savoir si l’un des anciens chefs de l’appareil sécuritaire israélien a pu, même indirectement, servir les intérêts d’un régime qui arme nos ennemis.


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