L’effet boomerang des drones israéliens : le Pentagone sonné par la nouvelle guerre technologique

L’administration Trump a-t-elle sous-estimé l’impact géopolitique des armes bon marché et intelligentes ? À en croire les dernières révélations du New York Times, une onde de choc traverse actuellement le Pentagone, provoquée non par une offensive ennemie mais par… les succès tactiques d’Israël et de l’Ukraine dans leur usage redoutablement efficace des drones d’attaque. Un rapport du quotidien américain évoque une « lecture brutale de la réalité » : les drones ne sont plus un complément de guerre, ils en sont l’arme principale.

Tout a commencé avec une série d’opérations spectaculaires menées en Iran par l’armée israélienne. À l’aide de drones sophistiqués, certains infiltrés depuis des pays voisins, Tsahal a réussi à frapper le cœur du territoire ennemi, démontrant une fois de plus sa supériorité technologique. L’Ukraine, de son côté, a mené des frappes stratégiques contre les bases russes en utilisant des drones pilotés depuis… le sol russe. Le tout sous le nom de code glaçant : Opération Toile d’Araignée.

Ce que ces deux cas ont en commun, c’est leur effet psychologique et militaire sur les puissances adverses. En Iran, l’humiliation d’une défaillance interne. En Russie, l’incapacité à défendre ses installations les plus sensibles. Mais à Washington, c’est une alerte rouge : ces méthodes pourraient être reproduites contre les États-Unis eux-mêmes. Le général Christian Brose, stratège chez Anduril (entreprise américaine spécialisée dans la défense), le résume ainsi : « Nous vivons encore au 10 septembre, alors que la menace est du niveau du 11 septembre. »

Le danger ne vient pas uniquement des drones israéliens ou ukrainiens, mais de leur prolifération mondiale. « Il suffit d’un drone bon marché, d’un GPS et d’un explosif artisanal pour frapper n’importe quel site stratégique », explique un expert de l’U.S. Army cité par le journal. Cette vulnérabilité a été cruellement démontrée en janvier 2024, quand trois soldats américains ont été tués dans une base en Jordanie par une frappe de drone kamikaze.

Depuis cet incident, le Pentagone s’agite. Des projets massifs de défense sont lancés, notamment sous la houlette de Donald Trump, qui a relancé un ambitieux programme baptisé “Dôme d’Or”, inspiré de la technologie israélienne Iron Dome. L’objectif : intercepter en temps réel des essaims de drones simultanés, ce que l’actuelle technologie peine à faire. Deux essais ont déjà eu lieu : un au Moyen-Orient, l’autre dans le Pacifique.

Plusieurs entreprises américaines comme Epirus développent des systèmes utilisant des ondes dirigées, capables de neutraliser plusieurs drones à la fois. Un dirigeant de cette entreprise n’a pas mâché ses mots : « Nous ne sommes pas dans un conflit traditionnel. C’est une guérilla de machines. Et chaque retard dans notre adaptation peut être mortel. » Une déclaration qui en dit long sur la panique silencieuse qui monte dans les sphères militaires américaines.

L’ironie, c’est que l’aide technologique américaine à l’Ukraine et les coopérations stratégiques avec Israël ont contribué à accélérer l’évolution des drones offensifs. Désormais, les généraux américains redoutent que leurs propres alliés aient involontairement ouvert une boîte de Pandore. La fiche Wikipédia sur les drones militaires en dit long sur la diversité de ces outils devenus aujourd’hui les rois du champ de bataille.

La menace ne se limite pas au front de l’Est. Selon certaines sources, des groupes pro-iraniens basés en Amérique du Sud et en Syrie pourraient bientôt se doter de ces capacités. Et si les États-Unis restent sans réponse technique, le jour viendra où le Pentagone découvrira ses failles… dans ses propres bases domestiques.

Dans ce climat, Israël sort paradoxalement renforcé. Son expérience, ses systèmes d’interception éprouvés (comme la Flèche, le Dôme de Fer et désormais les lasers tactiques), en font le seul pays réellement prêt à faire face à une guerre de drones à grande échelle. Comme toujours, Tel Aviv agit dans le silence mais avec une efficacité redoutable.

Les experts de la sécurité israélienne le rappellent : les ennemis de demain ne porteront pas d’uniforme, ne viendront pas à pied ni en char, mais voleront à quelques mètres au-dessus de nos têtes, dissimulés dans un vol d’oiseaux ou de jouets téléguidés. Et à ce jeu-là, mieux vaut être du bon côté du joystick.

👉 Pour suivre l’évolution des technologies de défense israélienne :

Signé par Infos-Israel.News

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