Quelques heures seulement après l’annonce d’un cessez-le-feu fragile au sud de la Syrie et autour de Sweida, le président syrien Ahmad al-Sharaa, successeur du défunt Assad, a lancé une violente diatribe contre Israël, accusant l’État hébreu de fomenter l’instabilité permanente dans la région. « La soi-disant entité israélienne cherche à transformer notre terre en arène de chaos, » a-t-il dénoncé dans une allocution officielle. « Le peuple syrien est toujours prêt à défendre son honneur. Nous sommes les fils de cette terre et nous saurons surmonter les tentatives d’Israël. Nous sommes déterminés à juger ceux qui ont porté atteinte à nos frères druzes. »
Selon lui, Israël aurait intentionnellement exacerbé la situation, profitant de la chute du régime précédent pour « déconstruire la Syrie ». Al-Sharaa a toutefois assuré que le pouvoir central a opté pour une stratégie d’apaisement en déléguant la responsabilité de la sécurité aux chefs tribaux et aux factions locales afin d’éviter un affrontement direct qui « mettrait en péril la sécurité nationale ».
Pendant ce temps, la diplomatie régionale s’active en coulisses. Un média égyptien rapporte qu’une avancée significative a été obtenue dans les négociations concernant Gaza, notamment sur le corridor stratégique de Morag. Le changement serait le fruit de la pression exercée par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, proche de l’administration Trump. D’après la chaîne Al-Ghad, Israël aurait revu sa carte de retrait militaire, en acceptant de se retirer du corridor de Morag avec le feu vert du Hamas.
La nouvelle proposition israélienne prévoirait également que Tsahal reste à 1 200 mètres du corridor de Philadelphie, soit la frontière avec l’Égypte, et à environ 1 100 mètres des frontières nord et est de la bande de Gaza. Cette configuration vise à rassurer les parties sur la sécurité sans évacuer totalement les zones tampons sécuritaires.
Les discussions qui se poursuivent aujourd’hui seraient centrées sur le nombre de terroristes palestiniens qui pourraient être libérés en échange des otages israéliens encore détenus à Gaza. Witkoff, qui doit arriver dans la région la semaine prochaine, pourrait alors officialiser cet accord très attendu. Le Hamas, qui campe sur ses positions depuis des mois, semble prêt à transiger sous l’effet des pressions internationales combinées à l’étau militaire et économique imposé par Israël.
Cette situation illustre la complexité d’un Proche-Orient où chaque avancée militaire s’entrelace à une manœuvre diplomatique, dans un fragile équilibre entre confrontations et négociations. Israël, fidèle à sa doctrine sécuritaire, entend maintenir une présence résiduelle pour contrôler les flux d’armes et empêcher la résurgence militaire du Hamas, même après un éventuel accord.
La question demeure : ce cessez-le-feu est-il un prélude à une solution durable ou une simple pause dans une guerre de longue haleine ? Une réponse pourrait être esquissée dès l’arrivée de Steve Witkoff et la concrétisation de l’accord, qui, s’il est validé, marquerait une nouvelle étape dans les efforts de Trump pour redessiner les équilibres au Moyen-Orient, après les Accords d’Abraham.
Pour suivre l’évolution des négociations et les implications pour la sécurité israélienne :
- https://infos-israel.news/category/israel/
- https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/
- https://infos-israel.news/category/solidarite-avec-nos-soldats-de-tsahal/
- https://rakbeisrael.buzz/
- https://alyaexpress-news.com/
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Frontière_entre_l%27Égypte_et_la_bande_de_Gaza
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Tsahal