Ce samedi soir, les habitants du sud de Tel-Aviv ont été consternés devant un tel rassemblement d’immigrants africains bruyant dans le square Lewinsky bondé. Plus de 30.000 demandeurs d’asile africains entrés clandestinement en Israël ont manifesté dimanche à Tel-Aviv, c’est le plus grand rassemblement de ce type dans le pays. La police a rassuré les citoyens, en expliquant que la manifestation se déroule dans le parc Lewinsky pour les demandeurs d’asile originaires d’Erythrée et du Soudan, et que l’événement a été autorisé.
Plusieurs centaines de réfugiés non reconnus se sont réunis pour discuter de la nouvelle loi sur les mesures de lutte contre la migration illégale.
La loi permet à ces personnes qui viennent sans autorisation d’être placés dans un « centre de détention ouvert » à Holot, et dans le cas de violations de la loi, ils sont envoyés dans la prison fermée de Saharonim. Le premier lot d’Africains de Holot s’est enfuit, car ils ont l’autorisation de sortir en journée, mais doit être de retour pour la nuit. Ils ont protesté à Jérusalem, et ont finalement été arrêtés et envoyés en prison.
Les demandeurs d’asile ont souhaité que la Haute Cour rejette la nouvelle loi ainsi que la précédente, qui permet de les mettre en prison sans procès pendant trois ans pour avoir franchi illégalement la frontière.
Lors du rassemblement sur la place Lewinsky, le gouvernement a accepté qu’ils protestent pendant trois jours. Depuis dimanche, les Erythréens et les Soudanais ont déclaré une « grève générale » pendant trois jours. Plutôt que d’aller au travail, les Africains se sont réunis ce dimanche au parc Lewinsky à Square de Rabin, où le rassemblement a eu lieu à 11h00. Les plans comprennent aussi des activistes qui déposent des plaintes contre les actions du gouvernement israélien au bureau local de la Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. Les Africains exigent que le gouvernement respecte le droit international, pour l’octroi de l’asile politique.
La loi interdit strictement de les embaucher, mais le ministère de l’Intérieur a « reporté » indéfiniment l’application de la loi de la Haute Cour qui n’est pas tenue de punir ceux qui emploient des clandestins. Par conséquent, presque tous les Africains travaillent.
Selon Ynet, les propriétaires des hôtels de Tel Aviv et Eilat, des restaurants et des cafés sont préoccupés par cette manifestation et de cette grève, et disent vouloir remplacer les Africains, s’ils ne reviennent pas à leur postes de travail.