Pas un jour de plus : le chef d’état-major israélien refuse tout nouveau rappel de réservistes malgré la pression pour encercler Gaza

C’est une promesse qui devient un principe de commandement. Le chef d’état-major israélien, le général Eyal Zamir, a annoncé avec fermeté qu’aucun nouveau réserviste ne serait mobilisé en 2025 au-delà de la limite annuelle de 74 jours de service actif. Une décision rare en temps de guerre, mais qui vise à protéger la colonne vertébrale de Tsahal : ses soldats-citoyens.

Lors de réunions stratégiques tenues au sein du haut commandement de Tsahal, plusieurs propositions ont été formulées pour renforcer la manœuvre terrestre dans la bande de Gaza. L’une d’elles impliquait un nouveau déploiement massif de réservistes, nécessaire selon certains officiers pour mener à bien un plan ambitieux de siège complet de l’enclave palestinienne, avec un découpage territorial encore plus agressif. Mais face à cette demande, Zamir est resté inflexible.

Selon les révélations diffusées hier soir sur Kan 11, Eyal Zamir a rappelé son engagement solennel envers les soldats de réserve : « Pas plus de 74 jours de service en uniforme par an. Promesse faite, promesse tenue. » Une déclaration qui résonne comme un acte de fidélité envers une population militaire déjà largement éprouvée par dix mois de guerre et de mobilisations successives.

Cette position ferme arrive à un moment stratégique. Le ministère de la Défense a présenté récemment au cabinet de guerre une nouvelle feuille de route opérationnelle pour encercler Gaza, avec un objectif clair : fragmenter davantage la bande en zones hermétiques, ralentir les mouvements du Hamas et isoler les groupes restants. Ce plan, inspiré par la doctrine de pression multidimensionnelle, vise une stratégie d’épuisement, aussi bien militaire que civil.

Cependant, certains hauts gradés mettent en garde : sans renforts suffisants, ce type d’opération pourrait ralentir, voire échouer. Ils rappellent que dans certaines zones, le Hamas dispose encore de tunnels actifs, de poches de résistance structurées et d’un soutien partiel de la population. Et surtout, l’existence présumée de plusieurs otages vivants rend les manœuvres dans certaines zones extrêmement sensibles, tant au niveau militaire qu’éthique.

Jusqu’à présent, Tsahal s’était abstenu d’intervenir directement dans les secteurs où des renseignements indiquaient la présence d’otages. Ce principe a guidé la stratégie depuis les premières semaines de l’opération Épées de Fer, malgré les appels répétés à une action plus radicale.

Mais alors que la lassitude gagne aussi bien la population que l’appareil sécuritaire, l’idée d’un encerclement total de Gaza refait surface — quitte à en payer le prix logistique, politique ou humanitaire.

Face à cela, la décision du général Zamir ne relève pas simplement d’une question de calendrier. Elle est aussi un signal fort envoyé aux réservistes, qui forment l’épine dorsale du front intérieur. Beaucoup ont laissé familles, emplois, études — parfois pour des périodes cumulées de plus de deux mois. Pour Tsahal, ces hommes et femmes doivent être protégés d’une sursollicitation chronique, qui pourrait, à terme, briser la cohésion nationale et militaire.

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Par Infos-Israel.News

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