Tisha BeAv : des milliers de Juifs en prière au Kotel, entre douleur, espérance et unité nationale

En cette nuit marquée par la mémoire et la foi, des milliers de Juifs venus de tout Israël ont convergé vers le Kotel, le Mur occidental, dernier vestige du Second Temple, pour commémorer la destruction des deux Temples de Jérusalem et se recueillir en lisant le Rouleau des Lamentations (Eikha) et en récitant les kinot, poèmes de deuil traditionnels.

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Une nuit lourde de sens et de mémoire

Tisha BeAv (le 9 Av dans le calendrier hébraïque) est bien plus qu’une date de jeûne : elle symbolise les pires catastrophes de l’histoire du peuple juif, à commencer par la destruction du Premier Temple par les Babyloniens en 586 avant l’ère chrétienne, puis celle du Second Temple par les Romains en l’an 70. À travers les siècles, d’autres tragédies majeures se sont superposées à cette date, comme l’expulsion des Juifs d’Espagne ou les décrets de persécution dans l’Europe chrétienne.

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Le Kotel, un lieu de recueillement et d’espérance

Hier soir, dès la tombée de la nuit, l’esplanade du Kotel s’est emplie d’une foule silencieuse, enveloppée dans des vêtements sombres, assise à même le sol selon la coutume, pour pleurer la destruction, mais aussi rêver de la reconstruction. Des rabbins, des familles entières, des jeunes, des soldats, tous unis dans une prière vibrante pour la rédemption.

Les lectures du Rouleau d’Eikha, les lamentations liturgiques, les pleurs étouffés et les chants murmurés ont tissé une atmosphère de recueillement profond, à peine troublée par le va-et-vient des fidèles arrivant de tout le pays.

Une unité nationale malgré la douleur

À l’heure où le peuple d’Israël est encore frappé par les conséquences de la guerre, les attaques terroristes, les otages aux mains du Hamas, et une tension politique permanente, Tisha BeAv rassemble au-delà des clivages, dans un moment rare d’unité collective. C’est une nuit où chacun ressent le poids de l’exil, mais aussi l’espoir du retour, de la consolation, de la rédemption, de la paix.

Dans un contexte de montée de l’antisémitisme mondial et de pressions internationales inacceptables — comme la récente reconnaissance d’un pseudo-État palestinien par des pays européens — la présence massive au Kotel est un acte de résistance spirituelle, un message clair : le peuple juif est vivant, enraciné, et regarde vers Jérusalem.

Vers la reconstruction du troisième Temple ?

Tisha BeAv porte aussi en lui un regard vers l’avenir : selon la tradition juive, le Machia’h (Messie) naîtra un 9 Av. Ainsi, au cœur de la destruction naît l’espérance. Et nombreux sont ceux qui, en cette nuit, prient pour que l’histoire s’inverse, que la haine cesse, que les ennemis disparaissent et que le Troisième Temple soit reconstruit sur le Mont du Temple à Jérusalem, là où trône aujourd’hui la mosquée Al-Aqsa.

Un devoir de mémoire, mais aussi d’action

Alors que le monde regarde ailleurs, que certains osent comparer les terroristes du Hamas à des résistants ou exiger une « égalité de souffrance », le peuple juif, lui, n’oublie pas. Il se rassemble, prie, pleure ses pertes, mais ne se laisse pas anéantir. Cette nuit au Kotel est une déclaration silencieuse, mais puissante : nous sommes là, et nous n’irons nulle part.

Par Infos-Israel.News

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