Netanya : un franco-Israélien arrêté au Maroc accepte son extradition vers la France pour une affaire de kidnapping et de racket

Un habitant de Netanya, âgé d’une trentaine d’années et détenteur de la double nationalité israélienne et française, a été arrêté récemment à Casablanca lors de vacances, suite à un mandat d’arrêt international émis par Interpol à la demande de la justice française. Il est soupçonné d’être impliqué dans l’enlèvement et le racket d’un membre de sa famille en Israël, affaire pour laquelle la victime, installée en France, a porté plainte.

Selon la plainte, la victime aurait été kidnappée en Israël puis contrainte à verser 200 000 euros pour sa libération. L’affaire a déclenché une enquête de la police française qui, après avoir recueilli des preuves, a sollicité l’intervention d’Interpol pour localiser et arrêter le suspect.

Ignorant qu’il était recherché, l’homme s’est rendu d’abord en France avec son passeport français, puis a poursuivi ses vacances au Maroc. C’est à son arrivée à Casablanca qu’il a été immédiatement interpellé par les autorités marocaines. Il a ensuite été transféré au centre de détention de Rabat, où sont placés les étrangers en attente d’extradition ou d’expulsion.

Des proches affirment qu’il n’avait « aucune idée » de l’existence d’un mandat d’arrêt international contre lui :

« Il n’est pas du genre à disparaître. Nous étions très inquiets quand nous n’avons pas eu de nouvelles. Ce n’est qu’après coup que nous avons compris qu’il était détenu. »

Face à la procédure, le suspect a choisi de renoncer à contester son extradition. Celle-ci devrait avoir lieu dans les prochains jours, ce qui permettra à la justice française de le juger rapidement.

En cas de condamnation, il risque jusqu’à dix ans de prison ferme ainsi que de lourdes indemnités financières au profit de la victime.

Cette affaire met en lumière la coopération judiciaire internationale croissante entre Israël, la France et le Maroc, notamment dans les dossiers de criminalité transnationale. Mais elle soulève aussi des interrogations sur les risques encourus par les Israéliens à l’étranger, surtout lorsqu’ils détiennent une double nationalité qui facilite leur transfert judiciaire vers un autre pays.

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