Les dirigeants du mouvement terroriste houthi au Yémen semblent en état d’alerte maximale. Hazem al-Assad, haut responsable houthiste, a accusé ces derniers jours Israël – et plus précisément le Mossad – de préparer une opération contre l’organisation, en coordination avec Riyad et Abou Dhabi.
Selon lui, l’ »opération » débuterait entre août et septembre et se déroulerait progressivement jusqu’en décembre. L’objectif : déstabiliser le front intérieur houthi en s’appuyant sur des opposants locaux, parfois sous couverture politique, bénéficiant d’un appui étranger. Al-Assad évoque un « plan déjà en cours d’exécution », destiné à affaiblir la légitimité de la direction houthie et à briser, selon ses termes, « l’élan de soutien à la Palestine ».
Un traumatisme de 2017 dans toutes les têtes
Le responsable compare ce scénario à celui de décembre 2017, lorsque les Houthis avaient assassiné l’ex-président Ali Abdallah Saleh après qu’il eut rejoint le camp de leurs adversaires et lancé une offensive contre eux.
Exécution par contumace
Dans ce contexte, un tribunal contrôlé par les Houthis a condamné à mort Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils de l’ex-président, l’accusant de « trahison » et « d’espionnage pour l’ennemi ». Ancien ambassadeur du Yémen aux Émirats arabes unis, il réside actuellement dans le Golfe.
Des pertes militaires houthis reconnues
Pour la première fois depuis des mois, les médias pro-houthis ont admis la mort de dix de leurs combattants, dont un officier supérieur, tués selon eux lors de frappes israéliennes et dans des affrontements avec les forces pro-saoudiennes.
Ces déclarations interviennent alors que la milice chiite, soutenue par l’Iran, multiplie les attaques en mer Rouge contre des navires marchands, notamment au prétexte du soutien à Gaza. Mais pour nombre d’observateurs, ce regain de propagande et de paranoïa traduit une crainte réelle de voir Israël et ses alliés arabes coordonner une riposte directe sur le sol yéménite.
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