Yaïr Netanyahou frappe fort : « Le Qatar est l’Allemagne nazie moderne, son émir et sa mère sont Hitler et Goebbels »

Dans un message incendiaire publié sur Facebook, Yaïr Netanyahou, fils du Premier ministre israélien, a lancé une attaque frontale contre le Qatar, médiateur dans les négociations pour la libération des otages israéliens et refuge de longue date pour la direction politique du Hamas.

« Le Qatar est la principale force derrière la vague d’antisémitisme sans précédent dans le monde, comme on n’en a plus vu depuis les années 1930‑40 », a‑t‑il écrit. Allant plus loin dans ses propos, il a qualifié l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al‑Thani, et sa mère, Moza bint Nasser Al‑Missned, de « Hitler et Goebbels de notre époque ».

Selon lui, « chaque Juif dans le monde est en grave danger en raison des campagnes de diffamation vieilles de plusieurs décennies contre les Juifs et l’État juif, financées par les milliards de dollars que le Qatar investit ».

Ces déclarations interviennent dans un contexte explosif : le « Qatar‑Gate », enquête sécuritaire sensible sur de possibles liens entre des proches de Benjamin Netanyahou et le gouvernement qatari. Les soupçons portent sur des versements financiers, la promotion d’intérêts qatariens sur la scène israélienne et internationale, ainsi que des atteintes potentielles à la sécurité nationale. Parmi les mis en cause figurent Yonatan Urich, ancien porte‑parole du Premier ministre, et Eli Feldstein, tous deux ex‑cadres du bureau de Netanyahou. Les accusations incluent contact avec un agent étranger, divulgation d’informations classifiées, corruption et blanchiment d’argent.

Ce n’est pas la première fois que Yaïr Netanyahou s’en prend frontalement à des dirigeants étrangers. En avril dernier, après que le président français Emmanuel Macron eut exprimé son soutien à la création d’un État palestinien, il lui avait sèchement répondu sur X : « Screw you ». Il avait également accusé la France de « néo‑impérialisme » et encouragé l’indépendance de territoires français comme la Nouvelle‑Calédonie et la Corse, tout en partageant des publications comparant Macron à des collaborateurs de l’Allemagne nazie.

Si Benjamin Netanyahou avait alors jugé ce ton « inacceptable », il avait nuancé en qualifiant son fils de « véritable sioniste préoccupé par l’avenir du pays » et rappelé qu’« il a, comme tout citoyen, le droit à son opinion personnelle ».

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