Depuis le début de l’année, Israël et les États-Unis ont multiplié les ultimatums envers le Hamas pour obtenir la libération des otages. Parfois, ces échéances ont permis d’arracher un accord in extremis ; parfois, elles ont débouché sur une offensive militaire majeure. Entre les menaces sans détour de Donald Trump, les lignes rouges fixées par Benyamin Netanyahou, et la résistance calculée du Hamas, retour sur une série d’épisodes qui ont façonné la guerre et redessiné l’avenir de Gaza.
Après des heures de délibérations, le cabinet de sécurité israélien a validé cette semaine la prise de contrôle intégrale de la bande de Gaza, malgré les réserves exprimées par certains chefs de la sécurité nationale craignant pour la vie des otages. Cinq principes ont été définis pour mettre fin à la guerre, dont l’évacuation totale des civils de la ville de Gaza d’ici au 7 octobre. Passé ce délai, un blocus complet sera imposé aux terroristes restants.
Washington : soutien clair à Israël
Interrogé dans l’émission The World Over, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a été limpide : « Ce qu’Israël doit faire pour sa sécurité, c’est à Israël seul de le décider ». Pour lui, trois obstacles empêchent la paix :
- La question humanitaire ;
- Les otages innocents, affamés dans les tunnels du Hamas ;
- Le fait qu’aucune paix ne sera possible tant que le Hamas contrôle Gaza.
Rubio a aussi dénoncé l’effet destructeur des annonces de reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs pays, à commencer par Emmanuel Macron : « Ces déclarations ont encouragé le Hamas à croire qu’il pouvait sortir vainqueur, et ont rendu les négociations bien plus difficiles ». Netanyahou partage cette analyse et parle d’un « cadeau diplomatique au terrorisme ».
Trump, l’homme des échéances explosives
Dès la fin 2024, avant même son retour officiel à la Maison-Blanche, Donald Trump a fixé le ton : « Si les otages ne sont pas libérés avant le 20 janvier 2025, il y aura des conséquences venues tout droit de l’enfer ». Et il a ajouté : « Ceux qui sont responsables seront frappés plus fort que quiconque dans toute l’histoire des États-Unis ».
En janvier, après une salve de roquettes sur Netivot, le ministre Israël Katz a enfoncé le clou : sans libération rapide des otages, « Gaza subira des frappes d’une intensité jamais vue ». Moins de deux semaines plus tard, un accord était trouvé, et Trump a revendiqué le succès : « C’est seulement quand j’ai fixé un ultimatum qu’ils ont accepté un cessez-le-feu ».
L’enfer promis… et parfois servi
En février, lors d’une nouvelle suspension par le Hamas d’une phase de libération, Trump a donné une date butoir : « Samedi midi, tous les otages doivent être libres, pas au compte-gouttes. Sinon, l’enfer se déchaîne ». Netanyahou a confirmé que l’armée reprendrait une offensive totale, et le ministre Bezalel Smotrich a même appelé à « ouvrir les portes de l’enfer », couper toute aide humanitaire et rétablir la souveraineté israélienne sur Gaza.
Sous pression, le Hamas a cédé, et plusieurs otages ont été libérés. Mais l’organisation terroriste a prévenu : toute reprise des combats mettrait la vie des otages en danger, tout en accusant Trump de « faiblesse » et Israël de « génocide » — une rhétorique classique visant à renverser la réalité.
La stratégie israélienne : reprendre le terrain
Au printemps, les ultimatums se sont multipliés :
- Mars : Katz menace de saisir davantage de territoires si les otages ne sont pas rendus.
- Avril : le plan “Merkavot Gidon” est validé, préparant une opération terrestre d’ampleur.
- Mai : Israël donne une semaine au Hamas pour accepter un accord, faute de quoi l’armée entrera dans Rafah. Le silence du Hamas entraîne l’avancée de Tsahal dans la ville et le renforcement des zones de sécurité.
Aujourd’hui, le message est clair : chaque ultimatum ignoré entraîne une progression militaire irréversible. Israël établit des zones de contrôle permanentes, repousse le Hamas et sécurise ses frontières. Trump et Netanyahou partagent une ligne dure : aucune négociation ne peut aboutir tant que le terrorisme gouverne Gaza.
📌 Pour suivre l’actualité en temps réel :
ℹ️ En savoir plus : Hamas – Wikipédia, Accords d’Abraham – Wikipédia, Donald Trump au Moyen-Orient – Wikipédia
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