À Londres, plus de 350 manifestants pro-palestiniens ont été arrêtés samedi dernier lors d’un rassemblement contre la décision du gouvernement britannique d’interdire l’organisation extrémiste Palestine Action, désormais classée comme entité terroriste au Royaume-Uni.
Pour Itay Galmudi, membre de l’organisation Stop the Hate UK, cette décision était cruciale :
« Ce groupe d’extrême gauche, avec des influences islamistes évidentes, s’attaque aux associations, aux entreprises juives et à toute personne affichant un soutien à Israël. Ils ont pris pour cible des bâtiments gouvernementaux, attaqué une base militaire, saboté deux avions Hercules. Ils diffusent la propagande du Hamas et la désinformation iranienne. »
La communauté juive britannique, souvent confrontée à une police hésitante, a accueilli avec satisfaction cette vague d’arrestations :
« C’est un changement bienvenu de voir la loi enfin appliquée. Les manifestants cherchent à se faire arrêter en masse pour saturer le système judiciaire. Nous espérons que la police et les autorités tiendront bon et engageront des poursuites. »
Mais derrière cette avancée sécuritaire, un climat délétère persiste :
« Il y a des attaques quotidiennes contre des membres de notre communauté. Aujourd’hui, chacun se sent libre de s’en prendre aux Juifs dans la rue », déplore Galmudi, tout en soulignant que la communauté juive britannique reste forte, organisée et dotée de structures de protection.
Colère contre la politique de Keir Starmer
La véritable étincelle qui ravive les tensions vient de l’intention du Premier ministre Keir Starmer de reconnaître un État palestinien. Une annonce que Galmudi juge catastrophique :
« Quel message envoie-t-on ? Que si assez d’otages sont enlevés et que l’on terrorise suffisamment Israël, on obtient un État ? C’est exactement ce que veulent entendre le Hamas et ses alliés. »
Pour lui, les priorités devraient être claires :
- Libération immédiate de tous les otages.
- Démantèlement total de l’arsenal du Hamas.
- Reconnaissance par les Palestiniens du droit d’Israël à exister.
« Nous ne sommes même pas proches de ce stade. Au lieu de se concentrer sur ces objectifs, Londres joue la carte du populisme pour calmer la rue islamiste. C’est une capitulation face à un lobby bruyant et agressif. »
Un avertissement historique
Galmudi prévient que cette politique rappelle de sombres précédents :
« Tout au long de l’histoire, on a essayé de calmer la colère populaire sur le dos des Juifs. Starmer ne fait que répéter un vieux schéma. Les conséquences de cette annonce seront désastreuses, autant pour les Juifs britanniques que pour la sécurité d’Israël. »
En toile de fond, les immenses marches pro-palestiniennes à Londres, rassemblant des centaines de milliers de personnes, pèsent lourdement sur les décisions politiques, avec le risque que la diplomatie britannique envoie un signal de faiblesse aux islamistes locaux comme au Hamas.
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📚 Contexte : Antisémitisme au Royaume-Uni – Wikipédia
📚 Palestine Action – Wikipédia
