Le commentateur de Hadashot 12 Ehud Yaari affirme que le fossé se creuse entre la direction du Hamas et le pouvoir égyptien, au point que Le Caire envisage pour la première fois de s’attaquer directement à l’arsenal du mouvement terroriste. Selon lui, l’idée d’un accord partiel sur les otages n’est plus sur la table.
De retour d’une mission de médiation à Gaza, la délégation du Hamas est arrivée au Caire pour reprendre les négociations indirectes avec Israël. Mais Yaari souligne un changement de ton inédit côté égyptien : “Pour la première fois, ils disent qu’il faut traiter la question des armes du Hamas. Leur proposition : geler le volume d’armement détenu par le mouvement. Ils parlent aussi de déployer à Gaza une force de police palestinienne formée dans les pays arabes, sous supervision américaine.”
Une rupture entre Le Caire et Gaza
Yaari révèle qu’un grave incident diplomatique a éclaté récemment : “L’Égypte a coupé les ponts avec le Hamas après une campagne d’incitation contre le président Abdel Fattah al-Sissi.” Selon lui, c’est l’intervention directe du ministre turc des Affaires étrangères – pressenti comme successeur d’Erdogan – qui a permis de rétablir un canal de communication, en convainquant Sissi de recevoir à nouveau la délégation du Hamas.
Une pression égyptienne inédite
Le journal arabe Rai al-Youm confirme que l’Égypte exerce depuis trois jours une pression “sans précédent” sur le Hamas. Des responsables sécuritaires du Caire accusent le mouvement islamiste de bloquer volontairement les négociations sur les otages et la fin de la guerre pour conserver son emprise sur la bande de Gaza.
Israël face à un tournant stratégique
Si l’Égypte, acteur-clé de la médiation régionale, décide réellement de s’attaquer aux capacités militaires du Hamas, cela représenterait une avancée stratégique majeure pour Israël. Depuis des années, Le Caire tolérait tacitement l’armement du Hamas afin de préserver sa marge de manœuvre. Ce basculement pourrait offrir à Jérusalem un levier diplomatique inédit pour exiger un désarmement, même partiel, du groupe terroriste.
L’accord partiel sur les otages écarté
Selon Yaari, il n’est plus question d’une “petite” transaction sur une partie des otages : “Ce scénario n’est plus sur la table.” Israël entend profiter de la nouvelle fermeté égyptienne pour pousser un agenda plus large : libération totale des otages, désarmement progressif du Hamas, et mise en place d’une structure sécuritaire à Gaza qui ne soit pas contrôlée par l’organisation islamiste.
Pour Jérusalem, ce signal du Caire pourrait marquer le début d’un alignement stratégique avec l’Égypte, au moment où le Hamas voit son soutien régional s’effriter. Mais, comme le rappelle Yaari, “Israël devra exiger un paquet d’améliorations significatives” avant d’accepter un accord.
📌 À lire aussi :
- Infos-Israel.News – Israël
- Infos-Israel.News – Alerte Info 24/24
- Rak BeIsrael
- Alyaexpress-News
- Hamas – Wikipédia
- Abdel Fattah al-Sissi – Wikipédia