Amit Segal : “Si cela se produit, le rêve de remplacer Netanyahou est terminé”

Le commentateur politique de Channel 12, Amit Segal, a livré dans sa chronique hebdomadaire une analyse qui bouscule le consensus des sondages actuels. Selon lui, les partis arabes pourraient enregistrer une percée électorale majeure aux prochaines élections, bouleversant ainsi toute la carte politique israélienne.

Segal estime que si le projet d’une liste arabe unifiée voit le jour, le bloc pourrait obtenir au minimum 14 sièges à la Knesset, bien au-delà des 10 prévus par la plupart des enquêtes d’opinion. « C’est absurde de croire qu’ils resteront coincés sur le même nombre de mandats que lors des élections précédentes. Soit ils en auront bien moins, soit beaucoup plus », a-t-il tranché.

Il rappelle que la situation du public arabe en 2026 n’a rien à voir avec celle de 2022. Les enjeux sont plus brûlants, la mobilisation pourrait être plus forte, et un accord technique entre Ra’am, Hadash-Ta’al et même Balad pourrait maximiser le nombre de voix avant que chaque formation ne reprenne sa liberté politique après les élections.

Segal cite notamment la stratégie de Mansour Abbas (Ra’am), qui chercherait ensuite des partenariats avec le bloc du “changement”, tandis que les autres partis arabes resteraient dans l’opposition. Dans un tel scénario, il prévient : « 14 sièges, c’est le minimum. Certains parlent même de 16 ou 17. »

Mais pour le camp de l’opposition à Netanyahou, une telle percée serait une véritable douche froide. Les projections les plus optimistes du “bloc du changement” tournent autour de 61 à 62 mandats, un équilibre fragile. Or, si les partis arabes dépassent les 10 sièges prévus et renforcent leur poids indépendant, « le rêve de remplacer Netanyahou sera terminé », conclut Segal, insistant sur l’impact potentiellement décisif de ce vote sur l’avenir politique d’Israël.

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