Le transporteur national canadien traverse l’une des plus graves crises de son histoire récente. Après l’annonce soudaine d’une grève du syndicat des stewards et hôtesses de l’air CUPE, déclenchée vendredi à 00h58 (heure de l’Est), Air Canada a répliqué par une mesure radicale : un lockout visant près de 10 000 employés, dont ceux de sa filiale Air Canada Rouge. Résultat : plus de 700 vols quotidiens annulés et environ 130 000 passagers cloués au sol chaque jour.
La tension est montée en flèche après l’échec des négociations pour le renouvellement de la convention collective. Dès l’annonce du préavis de grève de 72 heures, la direction d’Air Canada avait prévenu qu’elle se préparait à un blocage total. Et elle a tenu parole : à 01h30, soit moins d’une heure après le début officiel de la grève, l’entreprise a enclenché la fermeture des accès à ses salariés.
Ce bras de fer plonge les voyageurs dans un chaos sans précédent. Des milliers de passagers se sont retrouvés coincés dans les aéroports du Canada, mais aussi à l’étranger, sans solution de rechange immédiate. La compagnie conseille désormais aux voyageurs de ne pas se présenter à l’aéroport sans confirmation d’un vol sur une autre compagnie aérienne.
Air Canada tente de limiter la casse en proposant une politique de flexibilité exceptionnelle :
- Les passagers dont le vol est annulé reçoivent un avis détaillant les options (changement de vol, remboursement, crédit voyage).
- Ceux dont le vol n’a pas encore été annulé peuvent modifier gratuitement leur billet ou obtenir un avoir pour un voyage ultérieur.
Mais ces mesures peinent à calmer la colère des clients, nombreux à dénoncer l’absence d’informations claires et les longues heures d’attente.
Du côté syndical, le CUPE accuse la direction de “casser le dialogue social” et de mépriser les revendications de base : salaires, conditions de travail et équilibre vie privée – vie professionnelle. La compagnie, elle, affirme rester ouverte aux négociations, tout en insistant sur le fait qu’elle “ne peut pas fonctionner sous la menace permanente de grèves surprises”.
Ce conflit illustre la fragilité du secteur aérien, déjà éprouvé par la pandémie, la flambée des coûts du carburant et la pression d’une clientèle toujours plus exigeante. Pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour une reprise des vols. Si la grève et le lockout se prolongent, les pertes financières d’Air Canada pourraient se compter en centaines de millions de dollars et sa réputation internationale en sortira sévèrement entachée.
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👉 Contexte : Lock-out – Wikipédia, Air Canada – Wikipédia