Israël respire un peu : après la fournaise, retour à un été (presque) normal

Après le four, la casserole. Les Israéliens, qui ont cru la semaine dernière que le pays tout entier allait littéralement fondre, peuvent souffler : le climat revient (temporairement) à des conditions dites « normales pour la saison ». Attention, normales en Israël ne veut pas dire fraîches. Simplement, on passe de l’« enfer saharien » à la « chaleur supportable » – une nuance que seuls ceux qui vivent au Moyen-Orient comprennent.

Selon les prévisions de la semaine, la situation s’annonce stable : aujourd’hui et demain, le ciel restera partiellement nuageux à dégagé, avec des températures dans la moyenne et une humidité tolérable. Le mot « tolérable » étant ici relatif : à Tel-Aviv, il signifie que vous pouvez marcher deux rues avant de ressembler à un coureur du marathon de Jéricho ; à Jérusalem, que vous pourrez boire votre café sans qu’il s’évapore avant la première gorgée.

Mardi : petite montée, mais pas de panique
Dès demain, une légère hausse des températures est attendue. Rien de dramatique, mais suffisamment pour que les climatiseurs reprennent leur ronronnement infernal et que les vendeurs de glaces sur les plages de Netanya se frottent les mains. La chaleur redeviendra « de saison », autrement dit chaude pour un Européen, normale pour un Israélien, et tropicale pour un touriste français fraîchement débarqué à Ben Gourion.

Mercredi et jeudi : statu quo
Les jours suivants ne réservent pas de surprises. Ciel partiellement voilé, températures stables, un temps qui rappelle que même au cœur des tensions régionales, la météo continue de jouer sa propre partition. Comme aiment à dire les habitants du sud confrontés aux roquettes du Hamas : « Au moins, on sait d’où vient le soleil. »

Vendredi : la chaleur reprend du service
C’est là que les choses se corsent à nouveau. Une nouvelle hausse, certes modeste, est prévue. Les météorologues annoncent une recrudescence de l’« inconfort thermique » : traduction, les terrasses bondées de Tel-Aviv se videront un peu plus vite, et les Israéliens se réfugieront soit dans les malls climatisés, soit dans les cafés branchés de Jérusalem où la brise des collines adoucit encore un peu l’air.

Un humour israélien forgé dans la chaleur
En Israël, la météo fait partie de l’identité nationale. On en plaisante comme on plaisante de tout : un taxi driver de Beer-Sheva résume la situation à sa manière – « On n’a pas d’hiver, juste deux étés : l’été chaud et l’été très chaud ». Pendant ce temps, à Paris, on ferme les écoles pour 33 degrés. Ici, les écoliers jouent au foot dans la cour à 40°, et si quelqu’un se plaint, on lui répond : « C’est pas Gaza, détends-toi. »

Entre météo et politique
On aurait tort de sous-estimer l’importance stratégique de ces prévisions. Le climat influe sur la vie quotidienne, mais aussi sur la sécurité. Les opérations de Tsahal à Gaza doivent composer avec ces températures, car les soldats combattent dans des conditions extrêmes. Les planificateurs militaires savent que l’endurance israélienne se mesure aussi sous le soleil brûlant. En cela, la météo rejoint la géopolitique : une chaleur trop lourde peut ralentir les opérations tout autant qu’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.

Conclusion : boire, respirer, patienter
Alors, que retenir ? Qu’Israël entre dans une semaine relativement clémente, mais que la chaleur ne disparaît jamais vraiment. Elle est à la fois un fardeau et une fierté : preuve que la vie continue ici malgré les menaces, la poussière, les vents du désert et l’humidité méditerranéenne.

👉 Pour suivre l’actualité israélienne au-delà de la météo : Infos-Israel.News
👉 Articles partenaires : Rak Be Israel | Alyaexpress-News
👉 Contexte régional : Wikipedia – Climat d’Israël

Infos-Israel.News

.