Un aveu brutal, glaçant, mais lucide. Dans une interview accordée à Galei Tsahal, le nouvel ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, a reconnu publiquement que son pays est entré dans une spirale dont il ne sortira pas de sitôt. « Il nous faudra des décennies pour revenir à la situation d’avant », a-t-il confessé en évoquant l’explosion de l’antisémitisme qui ronge la société française, conséquence directe du tsunami migratoire musulman qui a transformé la physionomie de la France et de l’Europe entière.
Les propos, inhabituels de franchise pour un diplomate, tombent alors que Paris est déjà secoué par des polémiques sur un projet d’accord migratoire avec Londres. Ce compromis, qui viserait à renvoyer vers la France une partie des migrants passés en Angleterre, soulève une opposition farouche en Italie, Espagne, Grèce, Malte ou Chypre. Mais pour beaucoup d’observateurs, la réalité est simple : l’Europe a perdu le contrôle de ses frontières, et la France est devenue l’épicentre de la crise.
Dans l’entretien, l’ambassadeur a été interrogé sur la sécurité des Juifs en France. Sa réponse, loin de rassurer, illustre le malaise profond : « Ce que je vois en France est terrible. Les actes antisémites se multiplient, c’est très grave. » Il a rappelé l’épisode ignoble où des individus ont abattu les oliviers plantés en hommage à Ilan Halimi, jeune Juif français assassiné par des barbares islamistes en 2006. « Des monstres ont fait ça », a-t-il dit, visiblement choqué.
Le constat est implacable : la guerre à Gaza, reprise par les propagandistes islamistes et relayée complaisamment dans certains médias français, sert de prétexte pour déclencher une vague de haine contre les Juifs de France. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Synagogues attaquées, commerces casher menacés, familles entières qui n’osent plus sortir avec une kippa ou une étoile de David : la République n’arrive plus à protéger ses citoyens juifs.
Le diplomate a insisté sur les mesures prises par Paris : davantage de policiers, renforcement de la sécurité autour des synagogues et écoles juives, sanctions juridiques plus lourdes contre les antisémites. Mais il a admis que la tâche est titanesque. Car le problème est systémique : la démographie a changé, et avec elle la composition culturelle de la France.
L’affaire récente d’un migrant marocain de 47 ans, filmé en train d’allumer sa cigarette à la flamme de l’Arc de Triomphe, sur la tombe du soldat inconnu, a choqué la France entière. Ce geste sacrilège, banal pour son auteur mais insupportable pour les Français, illustre le décalage abyssal entre une mémoire nationale fragilisée et une immigration de masse qui ne partage pas – voire méprise – les valeurs républicaines.
L’ironie tragique de la situation saute aux yeux : alors que l’Élysée se targue de « lutter contre l’antisémitisme », il alimente en parallèle, par son laxisme migratoire, les conditions mêmes qui le font prospérer. Pendant ce temps, la communauté juive française, parmi les plus anciennes et prestigieuses d’Europe, vit avec la peur au ventre. Beaucoup ont déjà fait leur alyah en Israël (voir Infos-Israel.News), d’autres attendent encore, espérant que la République se ressaisira.
Mais l’ambassadeur, lui, ne nourrit aucune illusion : « Des décennies », a-t-il martelé. Des décennies avant que la France retrouve le niveau de sécurité et de cohésion qu’elle connaissait autrefois. Autrement dit, une génération sacrifiée, livrée aux émeutiers, aux idéologues islamistes, et à une classe politique tétanisée par la peur de stigmatiser.
Israël observe cette lente agonie avec lucidité. Ce que vit aujourd’hui Paris, Jérusalem l’affronte depuis 1948 : un choc démographique, religieux et idéologique qui se traduit en violence. Mais à la différence de la France, Israël a choisi de ne jamais céder. Le peuple juif y a bâti un État fort, une armée puissante, et une sécurité sans compromis, là où Paris se perd en slogans.
En France, on allume sa cigarette sur la tombe du soldat inconnu, pendant qu’on interdit la menorah devant une mairie par peur de froisser « certaines sensibilités ».
La vérité est que l’ambassadeur n’a fait qu’énoncer l’évidence : la France a ouvert une boîte de Pandore. Et pour ses Juifs, chaque jour est devenu une épreuve. Le seul refuge sûr reste Israël, où la communauté française est déjà l’une des plus dynamiques, prouvant que l’alyah n’est pas une fuite mais un retour à la maison (voir Alyaexpress-News et Rak Be Israel).
La lucidité de Frédéric Journès restera peut-être comme un tournant : un diplomate qui, pour une fois, a préféré dire la vérité plutôt que réciter le catéchisme républicain. Mais en France, l’heure n’est plus aux discours. Elle est à la survie.
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