Une nouvelle fois, Emmanuel Macron s’invite dans le dossier israélo-palestinien avec des déclarations grandiloquentes… mais totalement déconnectées des réalités du terrain. Après un entretien avec le roi Abdallah II de Jordanie et des échanges avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’État français a dévoilé sa recette miracle pour la paix au Moyen-Orient : une conférence internationale, une « force de stabilisation », et surtout, la reconnaissance en septembre prochain d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Macron affirme que la future offensive de Tsahal sur Gaza « mènera à une catastrophe pour les deux peuples » et que « seule une solution politique avec deux États » apportera la paix. Dans son communiqué, il déroule un scénario bien rodé :
- cessez-le-feu permanent,
- libération de tous les otages,
- aide humanitaire massive pour Gaza,
- désarmement du Hamas,
- transfert de la gestion de la bande de Gaza à l’Autorité palestinienne.
Un catalogue séduisant… sauf qu’aucun de ces points n’a la moindre crédibilité face à une organisation terroriste comme le Hamas, qui n’a jamais caché sa volonté d’anéantir Israël. On croirait lire un programme rédigé depuis un bureau climatisé de l’Élysée, loin des tunnels de Gaza ou des pogroms du 7 octobre.
Le problème de Macron est simple : il confond diplomatie de salon et réalité militaire. Qui va désarmer le Hamas ? Une « mission internationale de stabilisation » composée de casques bleus, déjà incapables d’empêcher le Hezbollah de s’armer massivement au Liban ? Qui va garantir la libération des otages ? Certainement pas une conférence à New York où l’on distribuera des micros aux parrains du terrorisme.
En Israël, ces déclarations suscitent colère et ironie. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a récemment écrit à Macron que ses appels à un État palestinien ne sont pas de la diplomatie mais de la reddition : « Cela récompense le terrorisme du Hamas, encourage ceux qui menacent les Juifs de France et alimente l’antisémitisme dans vos rues. » Et les faits parlent d’eux-mêmes : pendant que Macron prêche la paix, les Juifs de France se font agresser, leurs synagogues sont gardées par l’armée et leurs voitures recouvertes de graffitis “Free Palestine” dans les Alpes (voir Infos-Israel.News).
L’humour noir pourrait résumer la situation : Macron rêve d’un Moyen-Orient pacifié grâce à des communiqués et des conférences internationales, alors qu’Israël doit chaque jour défendre ses enfants contre les roquettes, les attentats et la haine islamiste. C’est un peu comme vouloir éteindre un incendie avec des slogans.
La France prépare pour septembre une grande conférence avec l’Arabie saoudite pour relancer la solution à deux États. Mais derrière les beaux discours, une question demeure : pourquoi offrir aujourd’hui une récompense politique à un camp dont les dirigeants refusent encore de reconnaître le droit d’Israël à exister ?
Au fond, Macron cherche peut-être à se tailler une stature d’homme d’État international. Mais pour Israël, son plan n’est rien d’autre qu’une dangereuse illusion, qui donne du crédit au Hamas et décourage les Palestiniens modérés d’exiger de leurs dirigeants de vrais compromis. Pendant que Paris s’écoute parler, Jérusalem sait que la seule paix possible passe par la victoire militaire contre le terrorisme et par une diplomatie réaliste – pas par des rêves européens d’un monde imaginaire.
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