Israël s’apprête à franchir une étape décisive : l’assaut terrestre sur la ville de Gaza. Mais contrairement à la propagande du Hamas et à la critique internationale, Tsahal combine sa préparation militaire avec une initiative humanitaire inédite. Selon des sources militaires, l’État hébreu envisage de créer un corridor médical sécurisé reliant la zone humanitaire d’Al-Mawasi à un hôpital de campagne émirati déjà installé à Rafah.
L’humanitaire comme levier stratégique
Cette initiative n’est pas un simple geste de compassion. Elle vise à priver les détracteurs d’Israël de leur argument préféré : l’accusation de « catastrophe humanitaire ». L’armée et le gouvernement israéliens savent que la perception mondiale du conflit dépend largement de la manière dont les civils sont pris en charge. C’est pourquoi Jérusalem tente d’impliquer des acteurs internationaux — ONU, ONG, pays arabes modérés — pour ouvrir d’autres structures hospitalières dans le sud de la bande.
Une opération humanitaire qui précède la bataille
Le plan est clair : avant même l’entrée massive des troupes dans Gaza, Israël achemine tentes, abris et matériel de survie pour organiser le transfert de la population vers Al-Mawasi, zone côtière désignée comme « refuge ». Selon les estimations, près de 800 000 habitants de Gaza pourraient être déplacés dans les prochaines semaines. Un flux encadré pour limiter le chaos, et pour permettre aux hôpitaux de campagne d’absorber les blessés.
Déjà, au début de la semaine, des convois de l’ONU et d’ONG internationales ont franchi Kerem Shalom après des contrôles de sécurité stricts, transportant tentes et vivres. Tsahal insiste : « Les civils doivent être protégés, même en pleine guerre. »
La bataille de Gaza : une décision imminente
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou doit entériner aujourd’hui le plan militaire complet de conquête de Gaza, validé la semaine dernière par le ministre de la Défense Israël Katz et le chef d’état-major Herzi Halevi. Un accent particulier est mis sur la sauvegarde des otages, dont une partie serait encore retenue dans la ville.
Déjà, des signaux montrent que l’opération a commencé : des unités de la 99e division progressent dans le quartier de Zeitoun, à l’est de Gaza, où une nouvelle galerie souterraine du Hamas vient d’être découverte, contenant armes et explosifs.
Un effort militaire colossal
Pour cette phase cruciale, l’armée israélienne mobilise des effectifs sans précédent. Hier, 60 000 réservistes ont reçu leur ordre de convocation (Tzav 8). À terme, ce sont 110 000 à 130 000 soldats qui pourraient opérer simultanément à l’intérieur de Gaza. Certains réservistes, déjà en service depuis 70 à 80 jours, verront leur mission prolongée jusqu’à 140 jours cette année.
La logistique est à la mesure du défi : Israël prépare un siège urbain long et difficile, tout en organisant l’accueil de centaines de milliers de déplacés.
Israël face à la propagande internationale
Cette double approche — offensive militaire et aide humanitaire — illustre la stratégie israélienne : battre le Hamas sur le terrain et battre ses alliés sur le plan narratif. Car chaque convoi médical, chaque hôpital de campagne ouvert, réduit l’efficacité des accusations de « génocide » brandies par Téhéran, Ankara ou les milieux pro-Hamas en Europe.
Derrière les critiques faciles, la réalité est implacable : Israël assume le coût humain de cette guerre, mais il fait ce qu’aucun mouvement terroriste n’a jamais fait — protéger les civils ennemis pendant qu’il combat leurs bourreaux.
Une guerre de perceptions autant que de positions
Si demain la communauté internationale voit des blessés palestiniens soignés sous des tentes financées par les Émirats, via un couloir ouvert par Tsahal, alors l’image change. Israël passe de « puissance occupante » à acteur responsable, malgré la brutalité nécessaire de la bataille. Et le Hamas, lui, reste ce qu’il est : une organisation qui se cache dans les hôpitaux et les écoles, transformant les civils en boucliers humains.
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