Une petite révolution silencieuse est en cours au sein de Tsahal. Selon l’annonce officielle, 121 jeunes considérés comme déserteurs ou insoumis ont choisi de rejoindre les rangs de l’armée israélienne grâce au dispositif « מתחילים מחדש » – « On recommence ». Ce programme, lancé pour offrir une seconde chance à ceux qui avaient initialement échappé à leurs obligations militaires, vient d’enregistrer un succès notable.
Le concept est simple mais ambitieux : permettre aux jeunes Israéliens ayant manqué leur rendez-vous avec l’armée – par peur, par révolte ou simplement par négligence – de régulariser leur situation, de reprendre le chemin de l’uniforme et de servir leur pays sans être accablés par leur passé. Une véritable main tendue de Tsahal, qui préfère l’intégration à la punition.
La période d’inscription, initialement courte, a été prolongée jusqu’à mardi, signe de l’intérêt grandissant que suscite l’initiative. Beaucoup de ces jeunes vivent dans l’ombre de leur décision, marginalisés socialement, parfois même en conflit avec la justice militaire. Pour eux, « On recommence » est une chance de tourner la page.
Ce programme n’est pas seulement une opération administrative : c’est un geste profondément symbolique. Dans un pays où le service militaire est perçu comme un rite de passage et une responsabilité collective, rater son enrôlement équivaut souvent à une fracture avec la société. Le retour de ces 121 jeunes est donc une victoire, non seulement pour l’armée, mais aussi pour l’unité nationale.
Tsahal, qui traverse depuis le 7 octobre une période de mobilisation massive et douloureuse, envoie par ce biais un message clair : « Nous avons besoin de toutes les forces vives, et nous croyons dans la capacité de chacun à changer. » Ce n’est pas la première fois qu’Israël joue la carte de la réintégration plutôt que de la sanction. Dans les années passées, des mesures similaires avaient permis à des centaines de jeunes de reprendre leur place au sein de la société israélienne après avoir fui leurs responsabilités.
Il faut rappeler que l’État d’Israël vit dans une réalité sécuritaire unique. Le service militaire n’est pas un choix lointain ou symbolique, il est la condition de survie de la nation. En ce sens, permettre à des insoumis de revenir au sein de l’armée, c’est les transformer de fardeaux potentiels en acteurs de la défense collective.
Certains critiques voient dans cette politique un « assouplissement excessif », craignant que cela n’encourage d’autres à déserter pour profiter ensuite de programmes de réintégration. Mais la réalité montre le contraire : la majorité de ceux qui saisissent cette chance le font avec sincérité, souvent mûris par quelques années d’errance et désireux de racheter leurs erreurs.
À la lumière de cette annonce, on ne peut s’empêcher de sourire : 121 jeunes, hier en fuite, aujourd’hui prêts à porter l’uniforme et à défendre leur pays. Une preuve supplémentaire que l’armée israélienne n’est pas seulement une machine de guerre, mais aussi un creuset d’éducation, de transformation et parfois… de rédemption.
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