Tragédie en Galilée : le technicien de sport Shlomi Banai retrouvé sans vie dans le lac de Tibériade

La nouvelle a frappé le monde du sport israélien comme un coup de tonnerre. Après deux jours de recherches intenses, le corps de Shlomi Banai ז »ל, technicien de diffusion et figure discrète mais incontournable des retransmissions sportives en Israël, a été retrouvé ce vendredi matin dans les eaux du lac de Tibériade, près du kibboutz Ginnossar.

Banai, âgé d’une cinquantaine d’années, avait pris la mer mercredi dernier sur un paddle (SUP). Dans la soirée, son embarcation avait été retrouvée à la dérive, la corde de sécurité arrachée, mais aucune trace de lui. Dès lors, une mobilisation impressionnante s’était mise en place : policiers, plongeurs, volontaires civils, drones et hélicoptères avaient été déployés dans une véritable course contre la montre. Malheureusement, l’espoir a laissé place au deuil. Ce matin, les équipes de secours ont repêché son corps et le personnel du Magen David Adom n’a pu que constater son décès.

Ce drame a immédiatement provoqué une onde de choc dans l’univers sportif israélien. Shlomi Banai était bien plus qu’un technicien : il était la voix silencieuse qui permettait aux autres de briller. Il avait travaillé sur les plus grands événements, des retransmissions de football aux matchs de l’EuroCup, notamment pour Israël Hayom, mais aussi pour Sport 5 et Charlton. Son professionnalisme, son calme et sa gentillesse étaient unanimement salués.

Le commentateur sportif Sharon Davidovitch lui a rendu un hommage bouleversant sur les réseaux sociaux : « C’est tellement triste. Shlomi était l’homme des cars régie, présent sur presque toutes les grandes rencontres. Toujours quelqu’un sur qui tu pouvais compter, toujours quelqu’un qui te mettait en confiance avant un direct. Et surtout, quelqu’un avec qui il faisait bon parler, de football et de tout le reste. Quelqu’un qui te faisait sourire juste par sa présence. »

La disparition tragique de Banai résonne d’autant plus fort que la mer de Galilée a déjà été le théâtre de plusieurs accidents cet été, rappelant les dangers d’activités nautiques en dehors des zones surveillées. Chaque année, la Kinneret attire des milliers de visiteurs, mais reste un plan d’eau capricieux où le vent peut rapidement surprendre les nageurs et les amateurs de paddle.

Au-delà du drame humain, c’est toute une famille professionnelle qui est en deuil. Dans les rédactions sportives, chacun se souvient d’un homme humble, discret, mais indispensable au bon déroulement de chaque retransmission. Son absence laissera un vide immense, non seulement dans les cars régie, mais aussi dans le cœur de ceux qui l’ont côtoyé.

Dans un pays où le sport est souvent un exutoire collectif face aux épreuves, l’histoire de Shlomi Banai rappelle aussi la fragilité de la vie et l’importance de ces artisans de l’ombre qui rendent possibles les grands moments de communion nationale. Ceux qui, derrière les caméras, les micros et les consoles de mixage, écrivent une autre forme d’histoire : celle de la passion et de l’émotion partagée.

La communauté sportive a d’ores et déjà annoncé qu’un hommage particulier lui sera rendu lors du prochain match retransmis par Sport 5, avec une minute de silence et un bandeau noir sur les écrans. Un geste simple, mais symbolique, à l’image de la carrière de Banai : modeste mais essentielle.

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