Ce qui devait être une sortie estivale pour 150 enfants israéliens de 8 à 16 ans dans les Pyrénées-Orientales s’est transformé en scandale national. Le parc de loisirs Tyrovol, situé à Porté-Puymorens, a purement et simplement refusé l’accès à un groupe d’enfants israéliens, pourtant inscrits et attendus depuis longtemps. Un acte de discrimination antisémite manifeste, dénoncé par l’Observatoire des Juifs de France et par une partie de la classe politique. Mais c’est surtout la réaction de La France Insoumise (LFI) qui choque : au lieu de condamner fermement, le parti de Jean-Luc Mélenchon a choisi de relativiser, mettant sur le même plan ces enfants juifs victimes de discrimination et « les enfants palestiniens tués sous les bombardements ».
Une scène glaçante qui rappelle les heures sombres
Les faits sont simples : à leur arrivée, le gérant du parc aurait déclaré aux accompagnateurs qu’il refusait l’accès « pour convictions personnelles ». D’autres témoins rapportent qu’il aurait multiplié les justifications contradictoires : orage, sécurité, surcharge. Toujours est-il que 150 enfants ont été humiliés et rejetés en raison de leur origine israélienne.
L’Observatoire des Juifs de France a immédiatement déposé plainte, dénonçant une « montée d’un cran de l’antisémitisme » :
👉 « Ce sont des enfants innocents, refoulés uniquement parce qu’ils sont Israéliens. C’est un signal effrayant : après les insultes et les violences, voilà que l’on s’en prend désormais aux enfants juifs », a déclaré Me Corine Serfati, avocate de l’Observatoire (France 3 Régions, 22 août 2025).
Les propos du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ont également marqué les esprits :
👉 « La prochaine étape, c’est quoi ? Mettre des pancartes devant les commerces « interdit aux Juifs » ? » (déclaration à France 3 Pays Catalan, 22 août 2025).
Une indignation politique… à géométrie variable
Face à l’émotion, plusieurs responsables politiques ont exigé des sanctions exemplaires. La sénatrice LR Lauriane Josende a réclamé une condamnation lourde :
👉 « Non seulement je souhaite que cette personne soit condamnée, mais qu’elle le soit lourdement. Il faut en la matière des peines exemplaires » (France 3 Occitanie, 22 août 2025).
Mais au lieu d’une unanimité républicaine contre l’antisémitisme, LFI a choisi une autre ligne. Dans un communiqué publié par sa fédération des Pyrénées-Orientales, le mouvement a reconnu que « si la motivation religieuse avancée dans les médias était avérée, ce serait une discrimination condamnable ». Mais le texte ajoute aussitôt :
👉 « Si la motivation religieuse avancée dans les médias était avérée, ce serait une discrimination condamnable, car de nature antisémite (…) La France Insoumise 66 considère qu’il est regrettable d’impliquer des enfants dans un conflit (…) Ce doit être le cas pour tous les enfants, y compris les enfants palestiniens qui meurent sous les bombardements. « » (communiqué LFI 66, 22 août 2025).
La stratégie de dilution : comparer l’incomparable
Cette réaction est révélatrice de la stratégie habituelle de LFI. Plutôt que de reconnaître la gravité d’un acte antisémite en France – ici, des enfants juifs discriminés pour leur origine – le mouvement déplace le débat vers le conflit israélo-palestinien.
Cette rhétorique revient à nier la spécificité de l’antisémitisme en France, en mettant en balance la douleur des enfants israéliens discriminés avec celle d’enfants palestiniens victimes d’une guerre déclenchée par le Hamas. Deux contextes incomparables, amalgamés volontairement pour éviter de nommer le vrai problème : la haine anti-juive, banalisée jusque dans les loisirs.
Un climat délétère pour les Juifs de France
Cet épisode arrive alors que les actes antisémites explosent dans l’Hexagone : synagogues taguées, agressions physiques, insultes dans les rues. Et désormais, 150 enfants exclus d’un parc parce qu’ils sont israéliens.
Les Juifs de France l’ont compris : l’antisémitisme ne se cache plus, il s’affiche. Et quand la gauche radicale relativise, quand elle compare des enfants de « races différentes », elle participe à cette banalisation.
Conclusion : deux France face à face
L’affaire Tyrovol révèle deux visions de la République. D’un côté, ceux qui dénoncent sans détour un antisémitisme insupportable, qui exigent des sanctions et refusent le retour des pratiques ségrégationnistes. De l’autre, ceux qui diluent, relativisent, comparent, excusent – et qui finissent par affaiblir la lutte contre la haine des Juifs.
En comparant des enfants juifs discriminés en France et des enfants palestiniens dans une guerre déclenchée par une organisation terroriste, LFI franchit une ligne rouge : celle de la relativisation permanente de l’antisémitisme.
La République n’a pas besoin de faux équilibres. Elle a besoin de clarté : dire qu’en 2025, refuser l’entrée à 150 enfants israéliens en France est une ignominie, un retour en arrière historique, un acte antisémite qui doit être puni. Point.
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