La ville d’Ashdod a connu une nouvelle nuit de violence qui illustre la montée en puissance du crime organisé en Israël. Dans la nuit de lundi à mardi, Moshe « Kiko » Yadgarov, 26 ans, criminel bien connu des forces de l’ordre, a été pris pour cible dans une fusillade sur la rue Yosséftal. Grièvement blessé, il a été évacué en urgence par une équipe du Magen David Adom vers l’hôpital Assuta, où les médecins ont finalement dû prononcer son décès.
Une figure solitaire, sans clan mais avec de nombreux ennemis
Selon la police israélienne, l’affaire serait liée à un conflit entre trafiquants de drogue pour le contrôle du marché local. Contrairement à d’autres figures criminelles, Yadgarov n’était affilié à aucun clan ou organisation précise. Il menait ses affaires seul, ce qui, d’après des sources policières, lui a valu de s’attirer une multitude d’ennemis. Ce choix d’« électron libre » dans un univers où l’appartenance à une famille mafieuse est souvent une garantie de protection, lui aura sans doute coûté la vie.
Un passé déjà marqué par le crime
Le défunt n’était pas un inconnu pour la police. Arrêté à plusieurs reprises, il avait notamment été intercepté avec des pièces de charges explosives, reconnu coupable, puis condamné à une peine de prison. Ce n’est que la semaine dernière qu’il venait de retrouver la liberté, un retour éphémère qui s’est soldé par son assassinat.
Une spirale de violences dans Ashdod
Ce meurtre s’inscrit dans une série d’attaques criminelles qui secouent la ville. Il y a seulement deux jours, deux grenades avaient été lancées : l’une dans un parking, l’autre à l’entrée d’un immeuble, heureusement sans victimes. Plus grave encore, il y a deux semaines, une grenade lancée contre une maison de la rue Even Gvirol avait blessé quatre femmes, dont une adolescente de 16 ans, fille d’un criminel local, grièvement touchée aux membres. Trois autres jeunes femmes avaient également souffert de blessures par éclats.
Ces incidents montrent que la criminalité israélienne n’est pas cantonnée à ses propres réseaux. Elle touche également des innocents, voisins ou proches pris dans le feu croisé de cette guerre mafieuse.
Quand la criminalité devient une menace sécuritaire nationale
Israël fait face à un double défi : les menaces extérieures, qu’elles soient terroristes ou militaires, et les dangers intérieurs posés par le crime organisé. Alors que l’État hébreu est reconnu pour sa fermeté face au Hamas ou au Hezbollah, il doit aussi faire face à une mafia locale qui exploite le trafic de drogue et la peur pour imposer ses lois. La comparaison avec certaines villes européennes est frappante : là où Paris ou Bruxelles sont accusées de fermer les yeux sur les mafias locales, Israël tente d’endiguer cette violence avant qu’elle ne s’installe durablement.
Israël, entre menaces extérieures et intérieures
Alors que le président Trump continue d’affirmer son soutien inconditionnel à Israël sur la scène internationale, et qu’Assad n’est plus qu’un souvenir dans les ruines syriennes, l’État hébreu doit aussi gérer ses propres démons intérieurs. Tsahal défend les frontières, mais la sécurité intérieure repose sur une police déterminée à affronter les criminels israéliens avec la même rigueur que les terroristes.
L’affaire Yadgarov rappelle que la lutte pour la sécurité en Israël ne se joue pas uniquement dans les tunnels de Gaza ou sur les hauteurs du Golan, mais aussi dans les rues d’Ashdod.
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