Espagne : vacances cauchemardesques, plus de 100 touristes hospitalisés après une intoxication alimentaire

Une scène digne d’un film catastrophe a secoué ce week-end l’une des stations balnéaires les plus réputées d’Espagne : La Manga, en Murcie. Dans un luxueux hôtel quatre étoiles censé offrir confort et tranquillité, plus de cent vacanciers – parmi eux des nourrissons, des enfants et des femmes enceintes – ont vu leur séjour tourner au drame. Une intoxication alimentaire massive, probablement due à une contamination par la salmonelle, a transformé les buffets alléchants en véritables bombes à retardement. Résultat : hôpitaux surchargés, hôpital de campagne improvisé dans le complexe, et des familles entières qui ne savent plus si elles sont en vacances ou dans un cauchemar sanitaire.

Les faits se déroulent au sein du très fréquenté hôtel Izan Cavanna, présenté dans les brochures comme une adresse « incontournable » pour les amateurs de soleil espagnol. En réalité, ce qui devait être une parenthèse de détente s’est transformé en un cauchemar collectif. Plusieurs dizaines de touristes ont dû être transférés d’urgence vers l’hôpital Santa Lucia, dans la ville de Carthagène, tandis que d’autres étaient pris en charge directement dans un poste médical installé au cœur du complexe.

Un Britannique raconte avec colère son calvaire : sa femme, enceinte de huit mois, a dû être hospitalisée en pleine nuit après avoir ingéré des plats suspects. « Personne de l’hôtel n’a pris la peine de nous appeler ou de proposer une quelconque aide », a-t-il écrit dans un post devenu viral.

Mais le scandale ne s’arrête pas à l’alimentation contaminée. Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux bruissent de critiques incendiaires sur les conditions générales du complexe. Un client témoigne : « Les chambres sont vieilles, décrépies, infestées de cafards. On nous vend du quatre étoiles, en réalité ça ne mérite même pas une niche pour chien ! » Un autre ironise : « On a l’impression que l’hôtel est resté figé dans les années 70, mais sans le charme vintage ». De quoi transformer une intoxication alimentaire en véritable bombe médiatique.

Face à la gravité des faits, la police locale et les services de santé espagnols ont immédiatement ouvert une enquête. Le buffet a été fermé sur-le-champ et le service de restauration suspendu, le temps d’effectuer un grand nettoyage et une désinfection complète des cuisines. Les autorités privilégient deux pistes : un lot de poissons avariés ou des pâtes fourrées aux épinards servies en fin de semaine. Mais ce qui choque encore davantage les clients, c’est l’absence de communication de la direction. Alors que les malades défilaient vers l’hôpital, la page officielle de l’hôtel continuait de publier des photos de cocktails « paradisiaques » au bord de la piscine.

Plusieurs familles fraîchement arrivées dimanche ont déclaré n’avoir reçu aucune alerte et avoir eu le malheur de manger au buffet quelques heures seulement avant la fermeture de la cuisine. « On aurait pu éviter d’autres contaminations si la direction avait assumé ses responsabilités », dénonce un touriste français.

Cette affaire jette une lumière crue sur la fragilité du secteur touristique espagnol, qui tente de redorer son image en pleine haute saison. À l’heure où les touristes cherchent davantage de sécurité et de transparence, ce scandale sanitaire rappelle à quel point la confiance des voyageurs peut s’effondrer en quelques heures.

Pour les Israéliens, très nombreux à fréquenter les plages espagnoles, l’affaire résonne avec un écho particulier. Elle rappelle que la vigilance reste indispensable, même sous le soleil de la Méditerranée. Israël, régulièrement attaqué et critiqué sur sa gestion sécuritaire, prouve au moins une chose : dans l’État hébreu, la protection des citoyens, qu’il s’agisse de sécurité militaire ou sanitaire, reste au cœur des priorités. Une leçon dont certains pays européens devraient s’inspirer.

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