Tsahal prépare l’assaut sur Gaza, entre évacuation massive et bras de fer intérieur

Alors que la rentrée scolaire s’ouvre lundi prochain, l’armée israélienne se prépare à un tout autre calendrier : le lendemain, près de 60 000 réservistes seront rappelés pour intensifier la campagne militaire contre le Hamas. Le chef d’état-major, le général Herzi Halevi (Eyal Zamir selon la presse), a fixé comme priorité l’entrée terrestre dans la ville de Gaza, ce qui implique un double défi : mobiliser des forces fraîches tout en orchestrant l’évacuation d’un million de civils palestiniens.

Selon les estimations, environ la moitié des Gazaouis quitteront leurs foyers dans les jours qui viennent, anticipant l’intensification des combats. L’autre moitié ne se déplacera que lorsque le bruit des bombardements et des chars se fera entendre. Le porte-parole arabe de Tsahal, le colonel Avichay Adraee, a déjà lancé une campagne psychologique destinée à inciter les habitants à partir : « Contrairement aux mensonges du Hamas, le sud de la bande est vaste et encore vide. Des zones comme Al-Muwassi ou les camps centraux sont disponibles. Nous faisons le maximum pour préparer des infrastructures humanitaires – tentes, points d’eau, distribution d’aide – afin de faciliter votre déplacement », a-t-il assuré.

Mais le front n’est pas uniquement à Gaza. Dans les territoires de Judée-Samarie, Tsahal et le Shin Bet déjouent quotidiennement les tentatives d’attentats, alimentées par les fonds iraniens. Pour contrer cette menace, l’armée renforce son dispositif en Cisjordanie, refusant de prendre le moindre risque à l’approche des fêtes de Tichri.

En parallèle, une autre bataille s’annonce… à l’aéroport Ben Gourion. Tsahal a placé des unités de police militaire pour intercepter les déserteurs et les étudiants ultra-orthodoxes qui tenteraient de s’envoler vers Ouman. Trois équipes de réserve sont désormais présentes en permanence, et une compagnie de détention supplémentaire est prête à accueillir les insoumis. Le message est clair : aucune tolérance. « Pas de compromis, pas de dilemme », a tranché un haut gradé. Face à cette fermeté, les rabbins haredim ont conseillé discrètement à leurs fidèles de renoncer au voyage, redoutant des arrestations humiliantes aux portes de l’aéroport.

Sur le terrain, le chef d’état-major a profité d’une visite aux forces de réserve de la brigade Etzioni pour adresser un message sans détour : « Notre mission est claire : approfondir l’action dans la ville de Gaza, ramener les otages et écraser le Hamas. Nous n’accepterons plus jamais un 7 octobre », a déclaré Halevi. Il a ajouté, dans une pique à peine voilée au gouvernement : « La sécurité d’Israël exige que tous portent le fardeau. C’est une obligation nationale et un impératif moral. »

Ces propos résonnent dans un climat de tension entre le pouvoir civil et l’état-major. Benjamin Netanyahou aurait reproché au chef d’armée de « briefer contre lui » et de soutenir publiquement l’idée d’un accord partiel sur les otages, en contradiction avec la ligne dure du gouvernement. Selon plusieurs fuites, le Premier ministre a tenté de « recadrer » son général, mais ce dernier reste ferme et bénéficie d’un large soutien au sein de Tsahal.

Au fond, le contraste est saisissant : d’un côté un Premier ministre affaibli par des critiques internes et externes, de l’autre un chef d’état-major qui incarne la rigueur militaire et défie ouvertement les calculs politiques. Dans un pays où l’armée demeure l’institution la plus respectée, ce rapport de force pourrait avoir des conséquences bien au-delà du champ de bataille.

Entre l’évacuation de Gaza, la lutte contre le Hamas et les fissures dans la société israélienne, le mois de septembre s’annonce décisif. Une chose est certaine : Tsahal entend démontrer qu’il est capable, malgré toutes les pressions, de protéger Israël à l’extérieur comme à l’intérieur【https://infos-israel.news/category/alerte-info-24-24/】.

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