Une attaque israélienne ciblée au Yémen a bouleversé la hiérarchie des Houthis. Le porte-parole de Tsahal a confirmé que le sort du chef d’état-major de la milice et de son ministre de la Défense reste inconnu, laissant planer l’hypothèse de leur élimination. Un coup potentiellement dévastateur pour l’axe pro-iranien.
Quelques heures après l’interception de drones lancés depuis le Yémen, Israël a frappé fort. Une opération militaire menée par Tsahal a visé des infrastructures stratégiques houthis dans la péninsule arabique. Selon les premières informations, deux cibles majeures pourraient avoir été touchées : le chef d’état-major des Houthis et leur ministre de la Défense.
Une opération de haute précision
Le porte-parole de Tsahal a confirmé que les frappes avaient eu lieu mais a refusé de livrer des détails sur les méthodes et le bilan exact. « Le sort des responsables houthis visés n’est pas encore confirmé », a-t-il précisé, « mais nous ne pouvons pas exclure qu’ils aient été éliminés. »
Cette prudence est caractéristique des opérations israéliennes à l’étranger : annoncer les faits, sans surenchère, tout en laissant planer l’incertitude stratégique qui nourrit l’effet psychologique sur l’ennemi.
Les Houthis, bras armé de l’Iran au sud
Depuis plusieurs années, les Houthis, soutenus par l’Iran, représentent un danger croissant pour Israël. Installés au Yémen, ils ont multiplié les tirs de drones et de missiles en direction de la mer Rouge et d’Eilat. Leur objectif : perturber la navigation commerciale et ouvrir un nouveau front contre l’État hébreu.
La hiérarchie militaire houthie joue un rôle central dans cette stratégie. Éliminer ses chefs, c’est décapiter la chaîne de commandement et affaiblir la capacité opérationnelle de la milice.
Un message à Téhéran
Si la frappe israélienne s’avère confirmée, ce sera un signal direct envoyé à Téhéran. L’Iran, qui arme et entraîne les Houthis, voit en eux une carte stratégique dans sa guerre indirecte contre Israël. La disparition de figures de premier plan serait une humiliation, montrant que l’État hébreu est capable de frapper ses relais jusqu’à 2 000 kilomètres de ses frontières.
Comme le rappelle Infos-Israel.News, « l’axe de la résistance » imaginé par l’Iran — du Liban au Yémen en passant par Gaza et la Syrie — est vulnérable face à la supériorité technologique et militaire israélienne.
Une guerre de l’ombre assumée
Israël ne revendique pas toujours ses frappes hors de ses frontières. Mais dans le cas du Yémen, le gouvernement assume de plus en plus ouvertement la nécessité de neutraliser la menace houthie. Les attaques répétées contre Eilat, combinées aux menaces sur la mer Rouge, ont franchi une ligne rouge.
« Si nous devons frapper les centres de commandement au Yémen pour protéger nos citoyens et notre commerce maritime, nous le ferons », déclarait récemment un responsable militaire. Cette doctrine est désormais appliquée.
Impact régional et international
L’opération au Yémen ne concerne pas seulement Israël et les Houthis. La mer Rouge est une artère vitale du commerce mondial, reliant l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Les attaques houthis sur les cargos ont déjà poussé les États-Unis et leurs alliés européens à renforcer leur présence navale.
Dans ce contexte, une frappe israélienne qui neutraliserait les têtes dirigeantes de la milice envoie aussi un message aux partenaires occidentaux : Israël protège non seulement sa sécurité nationale, mais aussi la stabilité économique internationale.
Les Houthis dans l’impasse
Si les décès du chef d’état-major et du ministre de la Défense houthis étaient confirmés, la milice entrerait dans une phase de fragilité majeure. Le remplacement de figures aussi centrales ne se fait pas du jour au lendemain. Et chaque vacance de commandement affaiblit la coordination avec l’Iran.
Pour le Hamas et le Hezbollah, autres piliers de l’axe iranien, ce serait aussi un avertissement : nul n’est intouchable. Les frappes ciblées israéliennes, déjà nombreuses en Syrie et parfois au Liban, pourraient viser leurs propres cadres si la guerre s’intensifie.
Un risque d’escalade ?
Certains experts s’interrogent toutefois : cette frappe ne risque-t-elle pas de provoquer une escalade ? Les Houthis pourraient chercher à répliquer par de nouveaux tirs massifs sur Eilat ou sur la navigation. L’Iran pourrait lui aussi durcir le ton.
Mais pour Israël, l’équation est simple. Comme le souligne RakBeIsrael.buzz, « mieux vaut frapper fort maintenant, que subir demain une attaque coordonnée depuis plusieurs fronts ». La stratégie israélienne est celle de l’initiative permanente.
Conclusion : une victoire à confirmer, une démonstration déjà acquise
Même si le sort des deux dirigeants houthis n’est pas encore officiellement confirmé, l’opération israélienne au Yémen est déjà une démonstration de force. Elle prouve qu’Israël n’est pas seulement en défense mais aussi en attaque, capable de frapper à distance pour neutraliser ses ennemis.
Dans la guerre régionale menée par l’Iran par procuration, chaque élimination compte. Si le chef d’état-major houthi et son ministre de la Défense ont bien été tués, ce sera une victoire stratégique pour Israël et une lourde défaite pour Téhéran.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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