Le Qatar a annoncé la convocation d’un « sommet d’urgence » arabo-islamique, prévu samedi et dimanche prochains, en réaction à la frappe israélienne menée à Doha contre des hauts responsables du Hamas. Cette initiative, présentée par l’émirat comme une réponse collective au raid, illustre surtout la gêne de Doha, pris en flagrant délit d’avoir servi pendant des années de refuge et de plateforme diplomatique aux dirigeants du mouvement terroriste.
Selon les médias locaux, l’émirat souhaite rassembler les États membres de l’Organisation de la coopération islamique et de la Ligue arabe afin de coordonner une réaction commune. Mais cette manœuvre, à l’évidence politique, vise davantage à détourner l’attention de la compromission du Qatar qu’à bâtir une véritable stratégie. Car la frappe israélienne, qui a visé le cœur du sanctuaire offert au Hamas, a mis au grand jour l’hypocrisie de la diplomatie qatarie.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a été clair : « Si le Qatar continue d’héberger des terroristes, Israël continuera à frapper. Nous ne faisons rien de différent de ce qu’ont fait les États-Unis après le 11 septembre. » Ce message ferme replace le débat dans sa vraie perspective : aucun pays ne peut se prétendre médiateur tout en protégeant ceux qui planifient des massacres de civils.
La réaction de Doha, qui redoute désormais pour son rôle d’intermédiaire entre Israël et le Hamas, souligne la faillite d’une politique d’ambiguïté entretenue depuis des décennies. Derrière les promesses de médiation, le Qatar a offert un abri aux commanditaires du 7 octobre, alors même que des milliers d’Israéliens étaient assassinés et torturés.
En Israël, l’opinion publique accueille avec scepticisme la tenue de ce sommet. Beaucoup rappellent que les grandes messes diplomatiques arabes servent rarement à autre chose qu’à produire des communiqués enflammés, sans effet concret. Pendant ce temps, Tsahal continue de cibler les infrastructures terroristes, et les services de renseignement maintiennent une pression maximale pour priver le Hamas de ses sanctuaires, qu’ils soient à Gaza, à Beyrouth… ou à Doha.
La « solidarité islamique » invoquée par le Qatar ne saurait masquer une évidence : la guerre contre le terrorisme n’est pas un conflit religieux, mais un combat universel contre la barbarie. Les capitales occidentales, elles, rappellent que la présence des chefs du Hamas sur le sol qatari a toujours constitué une aberration stratégique. Les récentes révélations du Wall Street Journal — confirmant que Washington avait averti Doha avant la frappe — montrent que même les alliés traditionnels du Qatar n’entendent plus couvrir son double jeu.
Dans ce contexte, la convocation d’un sommet arabo-islamique apparaît davantage comme une fuite en avant politique que comme une initiative crédible. La véritable urgence, insistent à Jérusalem, n’est pas de sauver la face du Qatar, mais d’éradiquer les réseaux terroristes responsables des massacres et des enlèvements.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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