Gaza, la bataille décisive : Netanyahou et le Hamas face à l’épreuve finale

Depuis deux ans, Israël mène une guerre implacable contre le Hamas. Aujourd’hui, tous les regards convergent vers Gaza City, où doit se jouer le sort du conflit. Fait rare, deux acteurs que tout oppose – Benyamin Netanyahou et le Hamas – partagent une même conviction : la chute de la ville marquera la fin de l’organisation terroriste et décidera de l’avenir de la guerre. Derrière les murs éventrés et les tunnels obscurs, une confrontation d’ampleur historique se prépare, comparable par son intensité à des batailles qui ont façonné le destin du peuple juif.

Dix mille combattants retranchés pour « l’Armageddon »

Selon des briefings officiels de Tsahal, environ 2 000 combattants ennemis se trouveraient actuellement dans Gaza City. Mais les services de renseignement israéliens évoquent en réalité un chiffre bien plus élevé : près de 10 000 hommes, regroupés pour ce qu’ils considèrent comme une bataille d’Armageddon. Jusqu’ici, les miliciens du Hamas pratiquaient la fuite organisée : à chaque avancée israélienne, ils se repliaient vers les zones dites « humanitaires » afin de préserver leurs forces. Des soldats israéliens engagés depuis des mois dans la bande de Gaza ont témoigné n’avoir parfois jamais croisé un seul terroriste en face-à-face. Cette stratégie touche désormais à sa fin. Convaincus que l’affrontement décisif approche, les hommes du Hamas affluent vers Gaza City, prêts à se retrancher derrière chaque mur, chaque ruine, chaque tunnel.

L’exaltation extérieure, la panique intérieure

À l’extérieur, le Hamas tente d’afficher un visage triomphal. Ses responsables célèbrent à coups de communiqués l’échec de la frappe israélienne à Doha, persuadés d’avoir humilié Tsahal au cœur du Golfe. Mais à l’intérieur, la réalité est tout autre : silence imposé, consignes de sécurité draconiennes et hystérie générale à l’approche de l’assaut israélien. Les cadres militaires savent que l’entrée des chars et des bulldozers blindés D-9 dans la capitale de Gaza pourrait signer l’effondrement définitif de leur système de pouvoir. Israël a méthodiquement détruit des milliers de positions, démantelé des dizaines de tunnels et frappé au cœur les infrastructures terroristes. Si Gaza City tombe, l’organisation terroriste ne sera plus qu’une carcasse incapable de gouverner.

La vision de Netanyahou : une nouvelle ère après Gaza

Pour le Premier ministre israélien, la chute de Gaza City est plus qu’une victoire militaire : c’est une victoire civilisationnelle. À ses yeux, elle équivaudrait à la chute de Jérusalem face aux Romains, un basculement irréversible. Certes, il restera des poches de résistance – à l’image de Massada dans l’histoire juive – mais l’issue de la guerre serait scellée. Netanyahou affirme que l’élimination de 95 % des infrastructures du Hamas ouvrira la voie à une nouvelle gouvernance. Sur la table, une initiative américano-arabe qui inclurait l’implication de plusieurs États sunnites modérés, prêts à assurer une transition sécuritaire et administrative dans la bande de Gaza. Ce plan, coordonné avec Washington, pourrait mettre fin à des décennies de domination terroriste, à condition que le terrain militaire soit conquis sans ambiguïté.

Les risques : diplomatie fragile et réticences régionales

Mais rien n’est joué. Les obstacles sont nombreux : une bataille urbaine de grande ampleur pourrait s’avérer extrêmement coûteuse en vies humaines et en ressources. Le projet diplomatique américain, bien que soutenu par Donald Trump, reste fragile. Les Émirats arabes unis et l’Égypte, partenaires essentiels, hésitent à s’associer directement à la reconstruction et à la gouvernance de Gaza. Leur crainte est claire : devenir les prochaines cibles du terrorisme islamiste ou se heurter à des réactions populaires hostiles. L’effondrement de ce projet laisserait Israël seul face à la gestion d’un territoire détruit mais encore dangereux. Toutefois, un point semble exclu : un désengagement américain. Washington, sous l’administration Trump, s’investit de plus en plus dans le dossier, renforçant le partenariat stratégique avec Jérusalem.

Trump, rempart contre l’isolement international

C’est précisément ce soutien américain qui fait la différence. À ceux qui parient sur un effritement du lien entre Israël et les États-Unis, les faits apportent un démenti cinglant. Le président Trump a récemment sollicité l’émissaire israélien Ron Dermer pour le conseiller sur des dossiers internationaux sans rapport direct avec le Moyen-Orient, signe de la confiance et de l’interdépendance entre les deux capitales. Sans Donald Trump, avertissent les analystes, Israël serait aujourd’hui isolé et affaibli. Une administration Harris aurait déjà imposé un embargo sur les armes, stoppé l’entrée de Tsahal à Gaza et appliqué des sanctions paralysantes. Ce sont les relations personnelles tissées par Netanyahou avec Trump – et soutenues par des alliés européens comme la Hongrie et la Tchéquie – qui constituent aujourd’hui le dernier rempart contre une offensive diplomatique hostile.

L’heure de vérité approche. Gaza City n’est plus seulement un champ de bataille : elle est devenue le symbole d’un affrontement existentiel. Pour Israël, il s’agit de rétablir la sécurité de son peuple et de tourner une page sanglante. Pour le Hamas, c’est le pari insensé d’une guerre finale qu’il ne peut gagner. Dans ce duel, la détermination de Tsahal, la résilience du peuple israélien et le soutien américain pourraient transformer l’histoire. Comme le dit un officier israélien : « Après Gaza City, il n’y aura plus de retour en arrière. »


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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