Netanyahu pose ses conditions pour mettre fin à la guerre : pourquoi le monde entier devrait-il les adopter aussi ?

Depuis bientôt un an, la guerre à Gaza bouleverse le Proche-Orient et place Israël au centre d’un dilemme existentiel : comment garantir la sécurité de ses citoyens tout en affrontant une organisation terroriste comme le Hamas, qui ne cache ni ses ambitions ni son idéologie d’anéantissement. Samedi soir, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a réaffirmé sa ligne rouge : Israël est prêt à mettre fin aux combats, mais seulement si quatre conditions essentielles sont remplies.

Ces conditions sont les suivantes :

  1. La libération de tous les otages encore détenus par le Hamas.
  2. Le désarmement complet du Hamas, avec la remise de toutes ses armes et arsenaux.
  3. L’exil de ses dirigeants hors de Gaza.
  4. La démilitarisation totale de la bande de Gaza, afin d’empêcher la reconstitution d’une force armée terroriste.

À première vue, ces exigences paraissent strictes. Mais si l’on prend un peu de recul, elles sont tout simplement évidentes. La question qui se pose alors est la suivante : pourquoi ces demandes ne deviennent-elles pas le socle commun de toutes les nations responsables, au lieu d’être perçues comme une posture maximaliste d’Israël ?

La libération des otages : un impératif universel

Aujourd’hui encore, des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants israéliens croupissent dans les tunnels du Hamas. Certains sont déjà morts dans des conditions atroces, comme l’a reconnu le président Trump lui-même, d’autres survivent dans un état d’extrême précarité. Exiger leur libération n’est pas une faveur accordée à Israël : c’est un devoir moral universel.

Dans n’importe quel autre conflit, la communauté internationale placerait la libération des otages comme une condition préalable et incontournable à toute négociation. Pourtant, dans le cas israélien, ce principe semble soudainement relégué au second plan. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

Le désarmement du Hamas : une question de logique

Laisser le Hamas conserver son arsenal, c’est accepter qu’une nouvelle guerre éclate dans un, deux ou cinq ans. Chaque roquette, chaque missile, chaque charge explosive représente une menace directe pour les civils israéliens – mais aussi pour la stabilité régionale.

Exiger le désarmement d’un groupe terroriste n’est pas inédit. Les accords de paix en Irlande du Nord, par exemple, prévoyaient la remise des armes par l’IRA. En Colombie, les accords avec les FARC ont également imposé un désarmement progressif. Pourquoi ce qui est jugé normal ailleurs deviendrait-il soudainement excessif quand il s’agit du Hamas ?

L’exil des dirigeants : couper la tête du serpent

Les dirigeants du Hamas, installés bien au chaud au Qatar ou à Beyrouth, se servent des habitants de Gaza comme de boucliers humains. Exiger leur exil hors de Gaza est le seul moyen de couper la chaîne de commandement et d’empêcher qu’ils continuent à orchestrer le chaos.

Dans l’histoire, ce scénario s’est déjà produit : de nombreux conflits ont trouvé une issue politique après l’éviction ou l’exil des chefs de guerre. Le fait que certains dirigeants du Hamas profitent de fortunes colossales tout en envoyant des adolescents mourir pour leur cause est une preuve supplémentaire de l’hypocrisie de ce mouvement.

La démilitarisation de Gaza : condition de survie pour Israël

Enfin, la démilitarisation totale de Gaza est la garantie ultime que le territoire ne redeviendra pas une base avancée du terrorisme. Cela ne signifie pas condamner les habitants de Gaza à la misère, mais au contraire leur donner une chance de vivre dans un espace pacifié, sans tunnels piégés ni dépôts de roquettes dans les écoles.

Il serait irresponsable de demander à Israël de se retirer sans s’assurer qu’aucune infrastructure militaire ne puisse se reconstruire. Ce serait comme exiger d’un pays agressé de désarmer lui-même sa frontière.

Pourquoi le monde hésite-t-il ?

La réponse est double. D’une part, par calcul diplomatique : beaucoup d’États arabes redoutent la réaction de leur opinion publique s’ils soutiennent ouvertement ces conditions. D’autre part, par confort occidental : en Europe, on préfère condamner « la violence des deux côtés » plutôt que d’identifier clairement l’agresseur et de nommer le terrorisme.

Pourtant, ces exigences ne sont pas une lubie israélienne. Elles constituent le minimum nécessaire pour stabiliser la région. Exiger moins, c’est condamner la bande de Gaza à rester un foyer de guerre permanent et Israël à revivre indéfiniment des 7 octobre.

Conclusion : un test pour la communauté internationale

Les conditions de Netanyahou devraient devenir le manifeste de toutes les nations qui se disent attachées au droit international et à la sécurité collective. Car enfin, quel État accepterait de vivre avec une organisation terroriste armée sur sa frontière, prenant ses citoyens en otages et tirant des milliers de roquettes sur ses villes ?

Si la communauté internationale refuse d’adopter cette ligne claire, elle enverra un message désastreux : celui que le terrorisme paie, que l’enlèvement d’otages est une monnaie d’échange légitime, et que les États n’ont pas le droit de se défendre.

Il est temps d’arrêter cette hypocrisie. Israël a posé des conditions justes et rationnelles. Le monde devrait non seulement les soutenir, mais en faire les siennes.

 


Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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