Le 7 octobre restera à jamais gravé comme l’un des jours les plus noirs de l’histoire israélienne moderne. Ce jour-là, alors que le Hamas lançait son attaque barbare contre les kibboutzim du sud d’Israël, une jeune femme de 22 ans, Amit Man, a incarné le courage, la force morale et le sacrifice ultime. Paramedic a Mada dans la petite clinique de Be’eri, elle a continué à soigner et à soutenir les blessés jusqu’à son dernier souffle, avant d’être lâchement assassinée par les terroristes.
Quelques instants avant sa mort, Amit avait pris une photo d’elle-même et l’avait envoyée à sa famille. Ce selfie, simple en apparence, est devenu une image symbole. On y voit une jeune femme portant des gants médicaux, un sourire forcé aux lèvres pour rassurer ses proches, mais surtout un regard qui raconte tout : la peur, la tension, l’angoisse et en même temps une détermination inébranlable à continuer de tenir, à continuer de sauver. Derrière elle, du matériel médical jonche le sol – preuves muettes du chaos dans lequel elle tentait d’apporter un peu d’ordre et d’humanité.
Son dévouement n’était pas une simple présence. Selon les témoignages, Amit a lutté pendant des heures pour sauver la vie de Yaïr Avital, membre de l’unité locale de première intervention, grièvement blessé et privé de transfusions sanguines. Quand elle n’avait plus de moyens médicaux pour stabiliser son état, elle ne s’est pas arrêtée. Elle l’a hydraté, l’a caressé, l’a encouragé. Ce geste, à la fois simple et héroïque, résume toute la grandeur de cette jeune femme qui a choisi de donner du réconfort jusqu’à son dernier souffle.
Pendant ce temps, les combattants de la cellule locale de défense du kibboutz luttaient désespérément contre les commandos du Hamas. Les terroristes ont tenté à plusieurs reprises de pénétrer dans la clinique, cherchant à massacrer Amit, les blessés et ceux qui tentaient de résister. Les échanges de tirs ont duré des heures. Mais lorsque les munitions de la petite unité locale se sont épuisées, les terroristes ont réussi à franchir la porte. Amit a été abattue froidement, victime de la barbarie, mais déjà auréolée du statut d’héroïne nationale.
Sa mort a bouleversé tout Israël. En quelques heures, son nom et son visage ont fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Des milliers de messages ont afflué, décrivant son courage et la douleur d’avoir perdu une jeune femme si prometteuse. Amit n’était pas seulement une paramedic brillante, elle était aussi un modèle de compassion et d’engagement. Elle représentait cette jeunesse israélienne qui, malgré les menaces et la terreur, choisit la vie, le soin, la solidarité.
Le souvenir d’Amit ne s’éteindra pas. Déjà, des écoles, des associations et des groupes de jeunes envisagent de donner son nom à des promotions, à des événements éducatifs et à des projets de mémoire. Car Amit est devenue bien plus qu’une victime : elle est le symbole d’une génération qui refuse de plier devant la haine. Sa famille, dans la douleur, l’a décrit comme « une héroïne immense, dont la lumière continuera de briller à travers les générations d’Israéliens qui apprendront son histoire ».
Alors que le Hamas pensait semer la peur et la destruction, Amit Man a montré que même dans les instants les plus désespérés, il existe des femmes et des hommes qui incarnent le meilleur de l’humanité. Son sourire, même forcé, adressé à ses proches quelques minutes avant sa mort, résonne comme une promesse silencieuse : celle que son sacrifice ne sera pas oublié, et que sa mémoire inspirera à jamais ceux qui poursuivent le combat pour la vie et la dignité.
יהי זכרה ברוך – Que sa mémoire soit bénie.
Rédaction francophone Infos Israel News pour l’actualité israélienne
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